Les secours

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Italique = langage elfique
Normal = langage commun

Peu avant l'aube, le groupe d'orques reprit route vers l'est

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Peu avant l'aube, le groupe d'orques reprit route vers l'est. Mère et fille furent traitées tels de vulgaires sacs, transportées de dos en dos sans la moindre délicatesse, bien au contraire.
Les orques évitaient précautionneusement les routes et chemins, préférant ainsi parcourir les plaines, bosquets et forêts pour passer inaperçus.
Deux longues journées s'écoulèrent ainsi. Seules quelques pauses étaient marquées, leurs ravisseurs étant particulièrement endurant. Ces derniers leur donnaient de quoi se désaltérer mais les deux femmes refusaient de manger quoique ce soit venant d'eux.
La mère d'Arafinwë se concentra sur les paysages qui défilaient sous son regard, cherchant à l'horizon la moindre chose qui pourrait l'aider à se situer. Cependant, elle dut rapidement se rendre à l'évidence, plusieurs siècles semblaient s'être écoulés depuis qu'elle avait disparu d'Arda, siècles durant lesquels la Terre du Milieu s'était modelée différemment, du moins suffisamment pour qu'elle ait perdu ses repères. Les terres désolées qu'ils traversaient ne lui rappelaient rien de familier.
Arafinwë semblait avoir légèrement récupéré mais son poignet la faisait attrocement souffrir et leur ravisseurs ne prêtaient aucune attention aux plaintes que ne pouvait contenir la jeune blonde.
Lors de leur troisième jour de voyage forcé, une étrange tension s'installa au fur et à mesure qu'ils continuaient leur route vers l'est. Les orques semblaient sur leurs gardes, avançant avec plus de prudence encore qu'ils l'avaient fait jusqu'à présent. Les deux précédents jours, trois d'entre eux les devançaient d'un mille et, toutes les trois heures, un membre de ce trio revenait sur ses pas pour établir un état des lieux de la situation à l'avant auprès de leur chef. Mais lors de ce troisième jour de cauchemar, les orques faisaient un point bien plus souvent.
Ils étaient inquiets, la mère d'Arafinwë n'était pas dupe. Ils avaient pénétré en territoire ennemi et prenaient soin de ne pas se faire réperer. Intérieurement, la plus âgée espérait que leur chance tourne, que quelqu'un leur vienne en aide.
Mais elle commença rapidement à perdre espoir lorsque, alors que le soleil atteignait son zénith dans le ciel nuageux, elle sentit la crainte quitter peu à peu leurs ravisseurs. Ces derniers décidèrent alors de marquer une courte halte dans un petit bosquet après en avoir vérifier les environs. Les deux femmes furent poser au sol sans ménagement. Aucun orque ne leur proposa d'eau, bien qu'Arafinwë et sa mère avaient la gorge sèche... Et le ventre vide.
Un certain temps s'écoula durant lequel les orques échangèrent en parlé noir, langue que la plus âgée ne comprenait que peu. Elle comprit cependant qu'ils hésitaient quand à la direction à suivre et comprit qu'ils se situaient près des Monts Brumeux. Il lui était cependant impossible de connaître leur situation exacte, elle savait seulement que les orques hésitaient entre le chemin à prendre pour traverser les montagnes.
L'astre diurne était haut dans le ciel lorsque leur chef ordonna à ses sbires de se remettre en route. C'est à ce moment là que la chance d'Arafinwë et sa mère tourna.
Sans que leurs ennemis n'aient le temps de réagir, des flèches fusèrent entre les arbres autour d'eux. Sur la dizaine d'orques que comptait la troupe de ravisseurs, quatre furent tués par cette attaque soudaine. Sortirent des arbres une dizaine d'inconnus que l'elleth reconnut immédiatement : des elfes.
Profitant de l'anarchie ambiante, elle rampa jusqu'au corps sans vie d'un des orques abattu. En se tortillant, elle réussit à faire glisser la lame de son arme entre ses mains. Alors, elle put couper les liens qui lui cisaillaient les poignets depuis plus de deux jours.
Autour d'elle, les elfes ne laissaient aucune chance aux serviteurs du mal et, lorsqu'elle termina de dénouer les liens qui retenaient sa fille prisonnière, leurs corps jonchaient dej le sol, sans vie. Elle dénoua le tissu empêchant la plus jeune de s'exprimer et l'observa avec inquiétude.

Arafinwë - Tome I : Secrets et mensonges Où les histoires vivent. Découvrez maintenant