Planète Zyx, abords de la Tour Centrale de Barcad
« Général ! Les aliens ont percé toutes nos défenses ! Ils envahissent la ville ! »
La flotte des vaisseaux extrazyxestres recouvrait le ciel de Barcad. Leurs tirs noyaient la capitale sous un déluge de feu, pour écraser les maigres forces armées humaines.
Un gigantesque vaisseau mère dépassa la Tour Centrale pour se poser quelques rues plus loin. Il écrasa sous son poids les bâtiments de verre et d'acier préexistants, réduisant à néant des prouesses architecturales séculaires. Des trappes s'ouvrirent sur sa coque hideuse, pour vomir un flot continu d'envahisseurs bipèdes, recouverts de scaphandres verts. À peine plus petits que des humains, les extrazyxestres tiraient sans réfléchir sur tout ce qui pouvait bouger.
Comme un seul alien, ils se dirigèrent vers la Tour, emblème de la Fédération et siège du pouvoir. Les derniers soldats s'étaient réfugiés dans le bâtiment, prêts à livrer leur ultime combat.
Rien ne semblait pouvoir arrêter la progression cauchemardesque des envahisseurs.
Rien ? Non !
Les rayons du Soleil illuminèrent de leurs feux divins le seul héros capable de sauver la planète de cette monstrueuse barbarie.
« Ils ne pénétreront pas dans la Tour ! Je les en empêcherai ! hurla Galaniel, pour couvrir les rugissements sauvages des canons.
— Bien, général. Nous allons essayer d'organiser une contre-frappe massive pendant ce temps. Vous devez juste réussir à leur tenir tête durant quelques minutes.
— Ne craignez rien, je m'en charge ! »
La horde belliqueuse envahissait déjà le pont de l'entrée principale. Galaniel s'élança.
Ces envahisseurs caricaturaux étaient lents, peu réactifs, et surtout, parfaitement stupides. Le jeune homme fit feu avec son arme de poing ; plusieurs explosèrent aussitôt, avant de disparaître. Il dégaina une lame, et s'engagea dans un combat âpre. Les ennemis venaient de toutes parts et les morts étaient aussitôt remplacés par de nouveaux, toujours plus barbares et repoussants.
Profitant d'un instant d'inattention, un alien lui donna un coup dans la poitrine. Galaniel riposta avant que son adversaire eût la judicieuse idée d'utiliser sa propre arme de poing.
« Prend ça, poulpe de carnaval ! »
Il explosa aussitôt, rejoignant ses — innombrables — camarades déjà tombés au combat.
Galaniel continua de frapper de toutes parts. Malgré leur nombre, ses adversaires ne parvenaient pas à le maîtriser. Le jeune homme se faisait aussi vif qu'insaisissable, et sa lame traçait des brèches béantes dans la masse extrazyxestre. Les corps retombaient au sol, innombrables, puis disparaissaient les uns après les autres.
Galaniel se rendit compte avec effroi qu'un alien était sur le point de pénétrer dans la Tour. Il tira de nouveau, et atteignit l'importun du premier coup. L'explosion bleue mit un terme définitif à ses velléités.
« Eh bien ! Ce n'était pas loin ! » souffla notre héros.
Il examina son arme. Surchauffée. Il ne pourrait plus s'en servir avant un certain temps.
Puis il plongea de nouveau dans la mêlée, pour faire virevolter sa lame dans un véritable ballet de mort. La seule arme qui ne pourrait jamais surchauffer ou se retrouver à court de munitions. Il continua de se battre de toutes ses forces, seul contre tous.
Mais, peu à peu, il reculait vers la porte.
Les imposantes statues d'Asmanthe et de Karl, les fondateurs de la cité, encadraient l'ouverture. Il fallait à tout prix empêcher qu'un seul alien ne la traverse. Quelques tirs fusèrent autour de lui, mais il les évita sans peine. Ces caricatures de poulpes faisaient preuve d'une maladresse hors du commun.
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Les Présages des anges
Science FictionAvec l'ultimatum du Général Chef d'Oriale s'achève une paix de trois mille ans. La Fédération zyssienne doit désormais choisir : se livrer à son autorité ou bien subir l'invasion de son armée. Dans une tentative désespérée, un groupe de guerriers pl...