Chapitre 33

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Depuis que les filles sont parties, j'ai l'impression d'être l'homme le plus malheureux du monde. Elles sont à plus de 4000 kilomètres et je ne peux les voir que derrière un écran.
Lisa m'envoie toujours plein de photos mais ça ne remplace pas les câlins et les bisous. Elle m'a aussi envoyé la photo du certificat de naissance de Samantha. Je suis officiellement son papa.
Pour ne pas penser aux mois qui vont nous séparer, je me lance à fond dans mon boulot. Je fais des heures, des gardes, je remplace même mes collègues. Je fais de la paperasse. Anthony sent bien que je ne suis pas bien mais quoiqu'il arrive, je ne pourrai pas quitter Los Angeles avant deux ans et je ne veux pas que Lisa vienne. Je sais qu'elle tient à sa famille qui l'a beaucoup aidé à traverser cette épreuve. Alors il serait plus logique que ce soit moi qui y aille non ? Et puis New York quoi ce n'est pas comme si elle me demandait de venir vivre dans un trou pommé sans policier mais avec des shérifs et où il ne se passe strictement rien. Il faudra que j'annonce la nouvelle à Lisa. Je sais qu'elle sera ravie de l'apprendre. Elle qui ne fait que cogiter à cette situation et je sais qu'elle ne sait pas quoi faire.

En attendant, il faut que je me concentre sur mon travail. Ça tombe bien. Anthony et moi sommes appelés pour différentes interventions : une tentative de vol : deux jeunes qui essayaient de voler une Ford Mustang. Pffff ils me désespèrent ceux là, je me demande parfois où sont les parents. J'ai couru un petit moment mais ils ont réussi à m'échapper. Raaaa Je me suis rassis dans la voiture complètement dépité et en colère.

- Alors tu as bien couru ? Me demande Anthony

- La ferme !

- Je peux courir si besoin ou si tu es trop fatigué, dit Anthony toujours mort de rire.

Je dois alors annoncer au central que j'ai perdu les deux voleurs.

- Dit moi que tu as autres choses pour nous Stéph.

- J'ai une femme qui nous a appelé, son ex mari ne veut pas quitter le domicile.

- Rien de plus palpitant ?

- On prend, dit Anthony à Steph. N'abuse pas Nate, tout est important

- Excuse moi, c'est l'adrénaline de la course.

Je sais qu'Anthony a raison. On se dirige donc vers le lieu du problème. Je le vois très vite car on entend de grands cris.

- C'est la police, ouvrez, je dis en tapant à la porte.

- Tu as appelé la police ? Mais tu es une putain de connasse, on entend à travers la porte.

- Ouvrez la porte immédiatement ou on la défonce, dit Anthony.

On entend la porte se déverrouiller et nous pénétrons dans la maison arme à la main :

- Êtes vous armé, je demande au père de famille.

- Non, dit-il.

- Venez, vous devez quitter ce logement.

- Non, je refuse de quitter mes enfants.

Je me rends alors compte que nous ne sommes dans la situation que je pensais. Je m'attendais à me retrouver devant un père qui battait sa femme et ses enfants mais pas du tout. Ils ont divorcé et la mère a eu la garde des enfants. Je range mon pistolet

- Comment vous appelez vous ? je demande au père ?

- Louis.

- Louis, je comprends que ce n'est pas simple mais vous n'arrangez pas votre cas. Vos enfants sont enfermés dans leur chambre car ils ont peur. Le juge avait des raisons de confier vos enfants à votre femme mais ce n'est pas une fatalité, d'ici quelques temps vous verrez vos enfants. Je pense que vous pourrez venir les voir de temps en temps.

Ange ou Demon {Terminée}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant