✵ Chapitre 17 ✵ Aux portes de la demi finale

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Premier set : Osaki 24 Karasuno 20

Deuxième set : Osaki 18 Karasuno 17

Deux pas pour m'élancer, un sursaut long et dynamique pour élever mon centre de masse, quelques enjambées pour conserver ma vitesse... C'est le moment de l'appel. Arrivée avec les deux pieds au sol après mon sursaut, mes bras s'élèvent dans ma lancée.

Je suis prête à frapper le ballon qui tourbillonne devant mes yeux attentifs et percer ce mur de mains qui se dessine de plus en plus dans ma vision.

La main rentrant en contact progressivement avec le ballon Mikasa, le sourire en coin de lèvres et l'envie de gagner. Toutes les conditions sont réunies pour que je puisse apprécier au mieux mon jeu. Le contact presque brûlant avec la balle sur la paume de ma main me fait trembler d'excitation. Cette sensation j'ai beau la connaître par cœur, elle me fait toujours autant d'effet quand je réalise ce geste et encore plus quand je suis en plein match.

Un souffle court et le ballon traverse les mains de la contreuse adverse. Personne ne vient à temps pour réceptionner mon smash et la balle retombe lourdement sur le sol, laissant un silence pesant dans le gymnase jusqu'à ce que mes coéquipières ne sautent de joie.

— C'est bien joué ça Suzu-chan ! s'écrit ma capitaine en me frottant le dessus de la tête.

— Et point de plus pour nous, renchéri Ikeda le poing en l'air et le sourire aux lèvres.

Matsui se rapproche de moi et nous frappons dans les mains étant soulagées que notre attaque ait fonctionné. Le début du premier set s'était très mal passé pour l'équipe de Karasuno qui avait eu du mal à encaisser les smashs fulgurants de la capitaine adverse ainsi que l'organisation coordonnée et précise des filles de Osaki. Pas que Karasuno n'est pas une bonne stratégie mais plutôt un manque de confiance énorme. Le passé chargé de moqueries et de rabaissement, les terminales de Karasuno semblaient très perturbées. Jusqu'à ce que cette tendance s'arrête lors du deuxième set.

Nous sommes pour la première fois à égalité avec elles, alors nous devons le rester.

— Bien joué les filles !!! encourage celles restées sur le côté du terrain pour ce set.

— C'était un coup de chance, la prochaine fois, elle sera contrée..., lance Chizuho ne me lâchant pas du regard.

Les yeux chargés d'électricité et d'envie de gagner, je reste face à celle qui semble perturber de me voir si confiante. Puis je repars le sourire en coin pour rejoindre mon poste.

Quelques sueurs froides dégoulinent tout de même de mon front. Je ne me suis jamais autant senti ciblé par quelqu'un, c'est étrangement frustrant mais excitant.

L'honneur du service est pour Jun. J'ai beau avoir confiance en ma meilleure amie mais pour ce service-là, je la sens plutôt tendue et peu concentrée. Elle n'est pas si endurante que la plupart des filles dans l'équipe et ce set commence à être celui de trop pour elle. Le mieux serait qu'elle le réussisse même s'il n'est pas aussi bien smashé. Ce qui compte c'est qu'il passe de l'autre côté et non dans le filet. Il est fort probable qu'on ne marque pas sur ce service non plus, vu que la libéro de Osaki est l'une des plus performantes de leur équipe. Sa rapidité et son énergie ne se sont pas abaissées d'un millimètre depuis le début de ce set.

Jun s'élance, un pas, deux pas et le troisième pour l'aider à s'élever dans les airs, un bruit éclatant résonne et j'aperçois la balle qui passe juste au-dessus de ma tête, fonçant droit sur le poste 1 adverse. Le meilleur que Jun pouvait réaliser pour déstabiliser l'organisation adverse. La joueuse parvient tout de même à réceptionner la balle mais celle-ci revient à une vitesse fulgurante dans notre camp. Matsui n'a pas dû aller de main morte sur celui-là. Okada le rattrape alors à son tour et dirige sa réception vers Fujita.

Le secret de nos cœurs / Haikyu /Où les histoires vivent. Découvrez maintenant