Chapitre 25: L'arrestation

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Le jour se lève sauf dans les yeux de Malaga. Elle n'a aucune envie de sortir de sa chambre. Elle ne cesse d'éteindre son réveil.
Seychelle toque à la porte. Sa fille refuse de lui parler depuis hier soir. Pas qu'elle ne veuille pas. Mais Malaga a trop honte que sa mère sache ce qui s'est passé. Elle la rassure en disant que tout va bien. Pourtant...elle sent son corps fondre. Son cœur s'effacer. L'amertume l'enveloppe.

- Seychelle, je pense qu'elle peut rester à la maison pour aujourd'hui. Suggère Anis. Elle a besoin de reprendre courage pour aller en classe.

- Pourquoi personne ne veut m'expliquer en détails ce qui s'est réellement produit ?

- C'est à Malaga de te le dire. Si elle est assez responsable pour le faire.

- Elle est privée de sortie tant qu'elle ne me dira rien. Prenez vos sacs et on s'en va. J'ai du boulot.
Rama! Malaga ne sort pas de cette maison. Est-ce que c'est clair ?

- Oui Madame. Réplique la gouvernante.

Les garçons prévoient de faire flasher le portable d'Ulrish après les cours.
Édouard n'en revient toujours pas.
Il ne se fait toujours pas à l'idée que sa petite soeur est pu être autant manipulée.

- Je ne comprends pas. Quant est-ce que Malaga a commencé à sortir avec des garçons? Elle aurait au moins pu attendre 17, 18 ans pour le faire.

- Et toi? Tu l'as fais à quel âge ? Lui pose Anis.

Ils marchent tout les deux en direction du réfectoire.

- C'est pas du tout la même chose. Je suis un homme moi. Et elle une femme. Mais qu'est-ce que je dis ? Malaga est encore une gamine.

- C'est toi qui la voit encore de cette façon. Les choses vont très vite maintenant au cas où tu n'aurais pas remarqué. Les jeunes vont vite ont besogne.

- Tu parles comme si tu avais 30 ans. Réplique Édouard.

- Ne soit pas machiste non plus. Ça n'a rien avoir avec le fait que tu sois homme et elle femme. C'est surtout que là t'es dans la peau du grand frère. Et pas dans celle d'un ado de 16ans qui aurait pu s'intéresser à Malaga. Dit Anis.

- Et alors ? Ils auraient pu s'arrêter aux câlins. Et il l'a frappé. Il a osé la frapper. Rien que d'y penser...j'ai juste envie d'achever ce que j'ai commencé hier.

Il se stop un instant avant d'ajouter :

- Comment t'as fais pour supporter de voir ça pendant des années sur ta maman ? Tu sais ...ces bleus. Moi je n'ai pas pu ne serait ce qu'une soirée.

- À vrai dire... Je ne sais pas. J'ignore comment j'ai fais.

Il soupire ensuite et poursuit :

- Si tu l'avais frappé plus fort , c'est en prison que tu serais allé. Agir sous l'effet de la colère n'emmène rien de bon.

Anis en sait quelque chose. Ils sont interrompus par le reste du groupe. C'est l'heure d'aller en cours.
Anis ne tarde à monter sur le toit à la pause déjeuner.
Rue porte des chaussons de danse.
Il ne se fatigue jamais de l'admirer.
Tandis qu'elle ne se fatigue jamais de danser.
Arrive ce moment épique où elle remarque enfin sa présence.

- Je ne te vois jamais arriver.

- C'est la tout le charme de nos rencontres sur le toit.

Elle lui lance un léger sourire.

- Comment tu vas? Lui demande t-il.

- Éricka refuse toujours d'entendre ma version. Je déteste cette situation.

Tu n'es pas condamné. Tome 1: Obscurité Où les histoires vivent. Découvrez maintenant