- Ce n'est rien ma puce. Merci d'avoir accompagné les garçons au poste de police.
Rue jette un petit regard sur Anis avant de s'éloigner. Seychelle se prête au jeu en fixant ce dernier par le rétroviseur intérieur. Malaga se tourne elle aussi vers son « cousin ».
- C'est quoi ces regards? Pose t-il.
- Quelque chose me dit qu'il y a un truc qui ne va pas. Rue était un peu bizarre. Elle est plus souriante d'habitude. Analyse Seychelle.
- Elle fait toujours la conversation. Et cette fois, elle était silencieuse. Il s'est passé quelque chose entre vous? Questionne Malaga.
- C'est si visible que ça?
Malaga hoche positivement la tête.
- Comment est-ce qu'on fait ça ? Demande anis.
- Comment est-ce qu'on fait quoi? Le questionne Malaga à son tour.
- Comment on...s'excuse quant on a blessé quelqu'un?
- C'est pas sorcier tu sais. Tu vas et tu dis ce que tu ressens. Lui conseille Seychelle.
Anis hésite un instant avant de se résoudre à appliquer le conseil.
- Okay...Okay j'y vais. Dit il.
Il descend de la voiture tandis qu'elles l'observent.
- Rue! S'exclame t-il.
Elle était sur le point d'entrer.
La jeune femme se retourne sans rien dire. Le vigile près de l'entrée ; a lui aussi hâte d'écouter ce qu'Anis a à dire. Il laisse passer quelques secondes avant de cracher:- Je ne suis pas à la hauteur.
Il s'avance et dit d'un ton encore plus sincère.
- Je...Je m'excuse. Tout ce que je t'ai dis sur le toit... je ne le pensais pas.
- Au contraire. Je crois que tu pensais exactement tout ce que t'as dis. Chaque mots.
- Non...je...on est différent c'est vrai. Mais ça ne veut pas dire qu'on ne peut pas être amis. Tu m'as apporté tellement en si peu de temps. Je ne voudrais pas perdre ça. Le truc c'est que ...je ne sais pas prendre soin des gens. Je ne sais pas toujours ce qui est bon pour moi. Alors comment je peux prendre soin des liens que je tisse? Je ne sais pas aimer. Je sais seulement détester. Je n'ai jamais vraiment connu l'amour. C'est pourquoi je préfère éloigner les gens de moi . Parce que je ne peux pas leur rendre ce qu'ils font pour moi.
Même mon amour pour ma mère s'est transformé en haine. Je lui en veux d'avoir aimé cet homme qui a finit par l'enlever à moi.Rue baisse la tête un instant. Puis elle s'avance vers lui.
- Ce n'est pas grave. Je t'apprendrai. Je t'apprendrai à aimer. Je t'apprendrai à aimer les gens. À sourire. Je me glisserai dans ton cœur jusqu'à ce que tu m'y enfermes et que tu ne veuilles plus me laisser partir.
Il la regarde agréablement déconcerté.
- Rentre chez toi maintenant. Finit elle par dire.
Elle entre dans l'immeuble si sereine. Le jeune homme reprend le chemin de la voiture où l'attendent « sa mère et sa sœur ».
Anis demeure silencieux durant tout le long du chemin.
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Tu n'es pas condamné. Tome 1: Obscurité
KurzgeschichtenAnis Rihoum est un ado de dix huit ans assez perturbé. Son enfance n'a pas été des plus facile. C'est un solitaire; qui souffre d'un mal être indéniable. Et pour cause, Il a été à plusieurs reprises témoin de violences conjugales. Ronald son beau...