Chapitre 26: L'arrestation 2

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Seychelle arrive le cœur serré. Malaga dépasse sa mère et se précipite vers son bourreau.

- T'as porté plainte contre mon frère ? Tu n'es vraiment qu'un trouillard! Tout le contraire de ce que je pensais de toi. Crache t-elle en colère.

- On se calme jeune fille! On est dans un commissariat ici. Dit l'un des officiers de police.

- Il m'a frappé comme un animal. Tu voulais que je reste sans rien faire? Se défend Ulrish.

- Très bien. Fait Malaga.

Elle s'arme de courage avant de dire:

- S'il faut que cette histoire aille jusqu'au tribunal, mon frère ne sera pas le perdant. J'ai des preuves de tes abus. Mon corps les a aussi.

Édouard se lève dans sa cellule. Malaga a l'attention de tout le monde.

- Je raconterai dans les moindres détails comment tout ça a commencé.

Le visage d'Ulrish se raidit aussitôt.

- Je dis bien tout. Je te préviens Ulrish...Tu m'as fait du mal à moi. Mais je ne te permets pas d'en faire à ma famille. Ajoute t-elle d'un ton menaçant.

- À quoi elle fait référence ? Demande Élene à son fils.

- Vous auriez peut être dû vous renseigner sur ça avant de porter plainte madame. Dit le commissaire Akanga en faisant son apparition.

Il reconnaît Anis.

- Très doué pour t'attirer des ennuis Rihoum. Rajoute t-il.

- Il ne s'agit pas de moi. Commissaire. Je vois que vous avez été promu.

- Vous auriez dû me parler de cette histoire depuis que je vous l'ai demandé. Se plaint Seychelle. Je suis là et c'est maintenant que je comprends plus au moins les choses. Votre fils est un porc et c'est le mien que vous envoyez en prison pour avoir défendu sa sœur?

- Que tout monde se calme. Nous allons prendre la déposition de chacun d'entre vous. Enfin...des personnes principalement concernées.

Malaga est le première à faire sa déposition.
Le commissaire Akanga la questionne étape par étapes.

- Ça a commencé il y a quelques mois. Quand j'ai commencé à sortir avec Ulrish. On ne l'avait dis à personne. C'était entre nous. Débute la jeune fille.

Le commissaire l'écoute attentivement.

- Il m'attirait et j'avais ce truc comme quoi sortir avec un gars de première ce serait vraiment cool. Il y avait déjà une rumeur qui courait que c'était quelqu'un de violent. Mais moi, j'y croyais pas du tout. J'veux dire , quand t'apprécie quelqu'un, quoi qu'on te dise... tu le crois pas forcément. Lui et moi on va dans le même club privé au tennis et donc on se voyait plus souvent. Et puis... il a commencé me dire qu'il était temps de passer à l'étape supérieure. Il disait qu'on pourrait tenter quelque chose de nouveau ensemble. Il...il m'a manipulé. C'est maintenant que j'en prends conscience. Je ne mesurais pas l'ampleur de la chose.

Elle continue son récit entrecoupé de larmes.

- Merci pour ta déposition. Tu peux toi aussi porter plainte pour violence domestique si tu le souhaites. Bien que tu ne sois pas encore majeure. Dit le commissaire.

- Je ne sais pas si je suis prête pour ça. Tout le monde saura ce qui s'est passé. Je ne veux pas faire honte à mes parents. Je ne veux pas que tout le monde soit au courant.

- Malaga...tu as déjà commencé à parler. Ta famille le sait déjà. Toutefois, la décision te revient. Mais Ulrish ne peut pas juste s'en sortir comme ça. Sache que je suis du côté de la justice. Et la justice penche en ta faveur.

Elle fixe l'officier tout en promettant d'y réfléchir. Elle sort ensuite du bureau laissant la place à son bourreau.
Un éclair apparaît dans les yeux de la gamine.
Le commissaire n'y va pas de main morte.
Maître Igor , l'avocat de la famille ONA est assis juste à côté de son client.
Ulrish fait sa déposition. Il essaie de cacher son stress.
Malaga se précipite vers la cellule de son frère.

- Shui désolée Ed . C'est de ma faute si t'es là.

- Si c'était à refaire, je le referais. Alors pourquoi tu t'excuses ?

Elle lui serre les mains à travers les barres de fer.

- J'aurais dû tout te dire dès le départ mais...j'avais trop honte de moi. J'avais trop honte de ce que j'avais fais. Tu ne méritais pas que je t'avoue un truc aussi déroutant.

- C'est toi qui a du subir son chantage et tu me dis que tu ne voulais pas me l'avouer parce que tu te sentais trop sale pour le faire?

- C'est bien ça. Répond t- elle sincère.

Seychelle elle, tente de négocier la remise en liberté D'Édouard.

- Je regrette madame mais ,votre fils va devoir passer la nuit ici. Et il risque jusqu'à 6 mois d'emprisonnement.

Anis soupire. Il se sent en partie responsable de la situation.

- Peu être que je n'aurais pas dû mettre la puce à l'oreille à Édouard. Dit anis. S'il n'avait pas écouté la discussion de Malaga et Ulrish, il ne serait pas là. Je déteste cet endroit. Crache t-il encore. Je déteste le fait qu'il soit là.

- Ne te culpabilise pas. Lui réplique Rue. T'as fais ce que t'as pu. Je sais que tu n'as pas souhaité ça. Tu ne pouvais pas prévoir qu'Edouard réagirait comme il l'a fait.

Elle le fixe dans les yeux en ajoutant: Tout n'est pas toujours de ta faute. Il faut que tu le saches.

Ils finissent tous de faire leur déposition. Ils ressortent du commissariat sans Édouard.

- Hey Rue! Je te dépose chez toi? Propose Ray.

- Non. Elle vient avec nous. Se précipite de répondre Anis.
Seychelle et Malaga se contentent de monter dans la voiture.

- Merci. Fait la concernée. Mais je préfère rentrer avec Anis et sa famille.

- Okay. Lance Ray un peu déçu.

Un silence désobligeant règne dans le véhicule.
Il s'impose des minutes et des minutes.

- Tu aurais dû me le dire. Sort brusquement Seychelle n'en pouvant plus. Est-ce que je suis ce genre de mère?

- De quoi tu parles maman ? Comment ça ? Quelle genre de mère ?

- Celle à qui on ne peut pas parler. Je sais très bien que vous les jeunes d'aujourd'hui, vous agissez différemment de notre temps. Et je ne t'ai jamais mis la pression sur quoi que ce soit. J'estimais que tu te sentirais à l'aise de me parler de n'importe quel sujet.

- Maman...on peut en parler plus tard ?

- Non on ne peut pas. Tu m'as caché des choses trop longtemps. Tu m'as menti trop longtemps. Estime toi chanceuse que je sois aussi compréhensive.

- J'ai mal agit! J'en suis consciente. J'ai fais n'importe quoi! Je lui ai donné quelque chose de précieux qui ne reviendra plus. À ce menteur.

Seychelle regarde sa petite fille qui n'est sans doute plus une petite fille.
Elle ne cesse de détailler Malaga dans les embouteillages. Et elle se demande...quand ? Quant est-ce que sa fille a commencé à se sentir femme ?
La blâmer n'est pas la solution. Ce qui est fait est fait. Le temps ne peut être racheter. Mais il est possible de décider d'en faire meilleur usage.

Ils arrivent juste devant l'immeuble où vit Rue. Cette dernière descend en remerciant gentiment Seychelle.

Tu n'es pas condamné. Tome 1: Obscurité Où les histoires vivent. Découvrez maintenant