Chapitre 17: Paternité

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Éricka a dormi ce week-end à la maison.
La voilà qui sort en chemisette de nuit. Malaga est déjà levée. Elle est scotchée sur la télé depuis une vingtaine de minutes. Rama lui prépare son bol de céréales.
Édouard dort encore comme un petit bébé. Ils sont rentrés assez tard tout les deux (Éricka et lui).
Anis quitte sa chambre à son tour. Il compte se préparer une tasse de thé. C'est son rituel du matin.

- Salut. Débute Éricka avec beaucoup de courtoisie.

- Salut. Répond t-il d'un ton distant.

Cette dernière attend que Rama quitte la pièce.

- Tu vas m'éviter encore longtemps ? Lui pose t-elle.

- Tu sais pourquoi je t'évite.

Il ouvre son sachet de thé.

- S'il te plait ne dit rien à Édouard. À propos de nous.

- Nous? Il n'y a pas de nous Éricka. Je n'ai rien à dire à Ed.
Je voulais juste savoir pourquoi tu te sentais autant mal. L'autre jour. Je suis désolé pour ton frère.

- Oui. Moi aussi.

Elle bat ses oeufs. Elle semble tourmentée. Elle se retourne de nouveau vers lui.

-Je sais pas comment ...expliquer... ce que je ressens pour toi. Ça me dépasse.

- Il va falloir que tu oublies ça.

- Pourquoi ? Dans tout ce que tu dis, je n'ai jamais entendu que je ne te plaisais pas. Ou que tu n'éprouvais pas la même chose. Et je sais ce que ça veut dire. Que je ne te laisse pas indifférente.

- Tu n'es pas gênée de parler de ça ici? Lui demande t-il a voix basse.

- Non! Figure toi que non.

Elle s'approche de plus en plus de lui.

- J'aime le risque. Ajoute t-elle. J'ai appris à te connaître Anis. Tu n'es pas un grand menteur. Je sais bien quand je plais à quelqu'un.

- Je suis juste un fantasme pour toi. Quelque chose que tu ne peux pas avoir. Je ne veux pas tout perdre pour un jeu.

- Personne ne dit que tu perdras tout. Fais moi confiance.

Bertrand les interrompt.
Lui aussi est encore en peignoir.

- J'interromps quelque chose ? Questionne t-il.

- Non Mr. Vous interrompez rien. Réplique Anis.

- Je crois que je vais revenir plus tard pour les œufs. Fait Éricka.

Elle s'empresse de quitter la cuisine.

- Et si tu me refaisais cette excellent thé. Suggère Bertrand à Anis.

- C'est d'accord Mr.

- Je t'en pris. Appel moi Bertrand maintenant.

Anis s'exécute pendant que Bertrand se pose des questions.

- Il y a quelque chose entre vous ? Avec la copine de mon fils?

Anis est embarrassé.

- Non Mr. Enfin Bertrand.

- Ne me fait pas changer d'avis à ton sujet. Je t'apprécie pour ta loyauté d'esprit.

Anis fait chauffer l'eau pour le thé.
Il soupire.

- Bertrand s'il y a bien une chose que je ne veux pas, c'est vous décevoir.

Tu n'es pas condamné. Tome 1: Obscurité Où les histoires vivent. Découvrez maintenant