Chapitre 17 : Jusque la mort nous sépare

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Alex et Nate avaient à peu prêt supervisés toutes les opérations pour faire évacuer tout le monde en un temps records sur le Continent. Tout n'avait pas été parfais, certes, ils n'avaient pas retrouvés Sam et Liberty, pourtant ce n'était pas faute de les avoir chercher dans les coins et de s'être presque fait pincer par des gardes de la Driade. Ils n'avaient pas du tout hâte de l'annoncer à leur supérieur qui à coup sûr allaient les accuser de l'avoir fait exprès. Comme s'ils avaient le temps de perdre leur cheffe ! Et pas n'importe quoi ! Pendant un assaut ou ils avaient presque laisser leur peau.

 Alex faisait les cent pas tout en regardant gravement son frère, les bras croisés sur la poitrine. L'agacement se lisait sur son visage remplit de tâche de sang qui ne devait pas être cependant le sien.  

Elizabeth compris que les deux combattants avaient une conversation rien qu'en se regardant dans le blanc des yeux. Un peu comme et John... Enfin avant. Elle balaya d'une main lasse les souvenirs douloureux. 

Depuis que John avait fait un pacte avec la Driade, il n'était plus le même. Elle en avait pleuré de douleurs. Longuement. Le soir, sur le berceau de leurs enfants. Alors qu'il est en mission, qu'il ne veillait plus sur elle. 

Nate détourna le regard et partie à grand pas vers elle. Doucement et impassiblement, elle essuya doucement le coin de ses yeux. A une époque, John était le seul à savoir quand elle pleurait. Il lui disait qu'à force de se frotter les yeux pour ne pas montrer qu'elle pleure, les coins de ses paupières devenaient rouge. Depuis elle faisait attention. 

" Docteure Weir, il faut que vous retourniez sur Terre, vous serez plus en sécurité. 

- Non. 

- Non ? 

- Mon mari est en danger. Je ne peux pas l'abandonner ! dit-elle avec aplomb en se levant du lit médicalisé sur lequel elle était, son fils dans ses bras.  

- Vos enfants ont besoin de vous. Nous vous promettons de revenir avec votre mari. commença Nate d'un ton neutre et sans émotion.

- Non ! Je vous accompagne et ce n'est pas négociable. Je pourrais vous aider ! 

- Songez Madame, à vos enfants. Ils ont besoin de vous vivante et non morte. Nous ne pouvons pas leur faire cela ! 

- Depuis quand, les femmes n'ont-elle pas le droit de se battre ? C'est bien en regardant mes enfants que je veux vous aider ! Je ne veux pas leur laisser un monde ou tout va mal par notre faute ! 

- Ce n'est pas votre faute ! Rentrez avec vos amis. renchérit Alex en se rapprochant de la jeune femme.

- Non ! renchérit le docteur Carson. On a déjà perdu trop de gens chère à notre coeur. Il faut y mettre un terme ! Vous aurez besoin de tous les gens que vous pourrez avoir ! Croyez-moi ! Je sais de quoi je parle..." dit-il d'un ton triste. 

Elizabeth posa une main pleine d'empathie sur son épaule qu'il recouvrit de la sienne. Il regarda les deux frères avec sévérité. Alex comprit qu'ils avaient perdu cette bataille. Carson et Weir ne pouvaient pas renoncer. Si seulement Liberty était là. Elle les aurait fait reculer. Mais elle n'était pas là et ils allaient bien l'intention d'aller la chercher. Nate soupira et interrogea son frère du regard. Alex hocha la tête. 

" Bien, répondit ce dernier. Préparez vos troupes blesser et vos enfants. Ils passeront la porte...  Vous êtes vraiment sûre ? demanda-t-il alors qu'Elizabeth partait d'un pas confiant vers ses troupes en piteuses états. Ce n'est pas encore trop tard pour faire machine arrière. 

- Nous n'avons pas le choix." 

Carson acquiesça lui aussi, il les remercia d'un autre signe de tête avant d'aller chercher son arme près d'une des bases abandonnées. D'un sifflement, les soldats se levèrent tous et se mirent au garde à vous devant le médecin. Celui-ci hurla des ordres inintelligibles pour les deux frères, qui, pour le coup étaient impressionnés. 

Carson avait changé. Comme tout le monde ici. Mais peut-être que lui, c'était un peu plus que la normal. Il avait aimé. Cette personne se prénommait Dana. Morte pendant un bombardement alors qu'elle était venue le sauver. Du moins, ils avaient retrouvés son corps se vidant de son sang. 

Flashback

Il traînait derrière depuis maintenant trop longtemps. Le coeur de la jeune femme se serrait d'anxiété. Il ne fallait pas laisser de trace de leur venu. Des coups de feux résonnaient dans tous les coins. Elle surveillait ses arrières et elle savait qu' un rien le faisait sursauter, c'était pour cette raison que tout allait trop lentement. Ils étaient en guerre avec la Driade depuis à peine quelques heures qu'il y avait des pertes par centaines et ils ne devaient pas avoir les coordonnées d'Atlantis. Alors il s'était porté volontaire pour effacer leurs trace devant des yeux bruns effarés de la jeune femme. 

Dana, Evelyne Galager. 

Dana. 

Evelyne.

Galager. 

Un nom qu'il espérait ne jamais oublié. 

Cette personne qui aurait tout fait pour lui. La seule personne. la seule et unique femme qui l'a aimé de toute son âme et qui l'avait aimé en retour. Jamais et personne ne pourrait lui enlevé ses doux souvenirs avec elle. Leurs moments d'amours, leurs moments où ils n'étaient plus militaires mais simplement une femme et un homme.  

Mais voilà, il y a fallut qu'elle vienne le chercher. Il a fallut qu'un obus technologique soit lâcher au dessus d'eux. Il a fallut qu'elle joue l'héroïne. Elle l'a poussé de toutes ses forces alors que l'explosion s'était déclenchée. Il a fallut qu'elle donne sa vie pour sauver la sienne, un acte de bravoure que personne ne pouvait faire. Pas même Rodney. Lui était bien trop peureux. 

Il n'oubliera jamais son visage. Son visage baignant de larmes de douleurs et de regrets. Son mince sourire et son rire cristallin.  Sa main tremblant de douleurs tout en arrachant sa médaille et sa plaque en lui donnant. Lui murmurant qu'elle l'aimait. Qu'elle aurait dû lui dire bien avant de d'accepter son offre. Être sa femme. 

"Jusque la mort nous sépare." pleura t-il. 

Il ne quittera jamais la médaille qu'elle lui avait donné alors qu'elle expirait son dernier souffle. Il n'oubliera jamais ses hurlements de douleurs. Il ne l'oubliera pas et il avait bien l'intention de se venger. 

Le discours qu'avait fait Elizabeth tournait en boucle dans son esprit alors qu'il lui disait une dernière fois en revoir avant de la ramener sur Terre. Pour qu'elle soit enterrer dans un cimetière prêt d'inconnu. Pas de famille à part lui. Lui qui... sombrait dans l'alcool chaque minutes un peu plus. 

«Nous avons dit au revoir à beaucoup d'amis aujourd'hui... Notre mission ici est dangereuse... Nous perdons des êtres chères, c'est notre réalité quotidienne aussi douloureuse soit elle... mais la colonel Galager était... quelqu'un irréprochable dont jamais personne n'a eu à se plaindre sur Atlantis. Personne ! ... Une âme généreuse, un sauveuse, une guérisseuse grâce à ses paroles rassurantes... et elle va profondément et cruellement nous manquer.

Georges Fabricius a dit : « La mort nous emporte tous, mais les grandes œuvres accomplies s'érige comme des monuments qui s tiendront jusqu'à ce que le soleil s'éteigne. »

Chacune des vies que Galager a sauvé est un monument pour elle. Et cela m'apporte un grand réconfort. 

Le beau discours qui faisait une belle jambe à Carson. Il n'était même pas venu. Son dernier hommage, il l'avait fait avec une bouteille d'alcool. Loin des yeux de tout le monde. Rien. Pas même un ami pour le réconforter. Personne. Il était seul. Il avait toujours été seul.

Fin du Flash-back

Il serrait fort la médaille entre ses deux doigts. Il devait la venger. 

"Jusque la mort nous réunisse mon amour." murmura-t-il pour lui même posant délicatement un baiser sur l'objet avant de le laisser retomber sur sa poitrine lourdement. 

Stargate SG-1 : Carter VS CarterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant