Stargate SG-1 : Carter VS Carter

Chapitre 21 : La fin

Chapitre 21 : Ils veulent juste me tuer

Liberty avait la tête reposée sur des genoux. Elle pouvait sentir une odeur musquée d’homme qu’elle connaissait bien. Sans ouvrir les yeux pour autant, elle écouta les conversations chuchotantes de ses amis. Ou bien… plutôt les engueulades des deux frères et la dispute de Jack et Sam qui se finissait plutôt bien puisqu’elle avait entendu un bruit de succion sévère. Elle avait l’ouïe fine… Parfois, elle voudrait bien l’oublier.

Une main passait de temps en temps sur son front pour voir si elle n’avait pas de température, mais malheureusement, elle montait de plus en plus. D’autres fois, elle sentait des lèvres se poser sur sa joue ou sur ses lèvres. Ses douces lèvres qui lui avaient tant manqués depuis qu’elle était partie. 

Parfois, elle essayait de bouger un membre, sans pour autant y arriver, elle semblait paralysée. Pas plus que d’ouvrir les yeux. Non. Ils l’avaient fait. Ils l’avaient fait et elle ne pourra pas s’en sortir vivante. Ils l’avaient empoisonné.  

De leur côté, Nate, qui avait le corps meurtris de la jeune femme entre ses bras, ne savait pas comment réagir. Alex avait essayé de regarder ses blessures, mais ils étaient incapables de dire si cela était dû avant ou après cette prise en otage.

Alex avait fait tout ce qui était en son pouvoir pour l’aider et la rafistoler, même avec des bouts de leurs chemises respectives mais cela n’avait aucun effet. Si elle n’était pas prise en charge tout de suite par leur ennemi, elle n’allait pas survivre longtemps même si elle était devenue… comme elle était maintenant. 

Nate était impuissant face à la douleur muette de sa chère et tendre. Il la serra un peu plus dans ses bras. Alors que la température commençait à chuter de quelques degrés et que sa température à elle augmentait et qu’elle commençait à frissonner très fort.  

Dans les autres geôles, à quelques mètres d’eux, SG-1, Carson et Elizabeth étaient restés en apoplexie depuis qu’elle avait été ramenée. Sam la regardait, dans les bras de Jack qui la serrait contre-lui, heureux de l’avoir retrouvée.   

Elizabeth, encore sous le choc d’avoir vu John qui ne la reconnaissait plus, faisait les cent pas tout en tournant et tournant pour tourner encore. Elle ne pouvait pas fermer les yeux sans voir son beau visage souriant. Elle ne pouvait pas fermer les yeux sans pour autant voir ses yeux noisettes brillants d’amour pour elle. Elle avait du mal à ne pas craquer et pleurer. Mais elle devait tenir. Elle devait tenir et reprendre son masque d’insensibilité qu’elle avait forgé depuis que la cité était sous son commandement. Elle n’avait pas le droit de fléchir. Non. Pas un seul instant. 

Les minutes défilaient, bientôt des heures passèrent pour qu’enfin, Liberty ouvrit les yeux. Doucement. Avec l’impression d’être passé sous un camion. 

Elle toussa. Si violemment, que du sang sortit en jet ce qui fit vraiment peur à Nate qui lui prit ses cheveux pour qu’elle ne se tâche pas. Alex courut vers elle. Il la fit s’allonger alors qu’elle pleurait de douleur. 

-Ça fait mal ! Ça fait mal ! Pleura-t-elle. 

- Je sais, calme toi. Tout va bien se passer. Tout va bien. Nous sommes là. Nous sommes là et tu reviendras  avec nous. Tu viendras avec nous et tu verras que tu pourras continuer à vivre.

- Non… Ils m’ont… ils m’ont fait ce que je redoutais.

- Ils…ils…. l’ont fait ?

- Oui… J’en suis sûre… Ils vont… Ils vont me tuer.

- Arrête ton baratin à deux balles, ils ne t’ont rien fait. Ils ne t’ont rien fait ! J’étais là pour le voir !

- Tu ne sais pas ce qu’ils ont fait… Sam… Ils sont en train de me tuer.

- C’est notre famille ! C’est notre famille Liberty ! Ils ne peuvent pas te tuer !

- Ils le feront !

- Arrête d’être parano !

- Tu les crois hein ? Ils t’ont servi le baratin habituel ? Comme ils ont fait avec les autres ?

- Oui, et ? Ce n’est pas pour ça que je vais les croire ! »

Elle allait perdre connaissance une nouvelle fois mais les portes de la prison s’ouvrirent sur des gardes. Ils ouvrirent la grille et prirent sans ménagement la jeune femme sans que tous ne puissent faire une seule personne. 

« Si tu t'intéressais un peu à ma vie, tu saurais déjà que Joe est mort, assassiné sauvagement ainsi que Lillianne ! Alors si tu veux vraiment à me casser les pieds jusqu'au bout, t'as qu'à le dire à toute la base quand vous retournerez sur Terre ! Eh puis comme t'es heureuse avec tes gosses assure-toi qu'ils ne se flinguent pas devant toi ! Tu ne m’écoutes pas… Tu ne veux pas voir la vérité en face. Ils vont me tuer et tu ne me pleureras même pas. » Lui cracha Liberty pleine de rage avant de se faire emmener par les deux gardes. 

Nate se leva violemment vers Sam pour lui faire face alors qu’elle venait de partir. 

« Vous voulez savoir pourquoi elle a comme vous dîtes un caractère de « merde » ? demanda-t-il rouge de colère et perdant son sang-froid de minutes en minutes

- Nate, on ne devrait pas... Elle n'en vaut pas la peine ! Murmura Alex en essayant de calmer le jeu

- Vous savez pourquoi elle cache sous son caractère de merde, un cœur d'or que seul les personnes qui observent vraiment peuvent voir ? Mais vous, vous ne voyez rien ! Elle cache sous un caractère de merde, des cicatrices, des blessures, des mots qui l'ont détruite ! Vous n'étiez pas là à l'enterrement de son mari, vous n'étiez pas là quand sa fille s'est suicidée ! Vous n'étiez pas là quand elle a perdu les pédales ! Son monde s'est écroulé et vous ? Aucun de vous n'êtes venu !

- Elle aimait sincèrement son mari, continua Alex, Elle cache sous un caractère de merde, tous les sourires qu'elle avait cru avec lui. Il pouvait tout lui faire faire.

- Elle cache sous un caractère de merde... Elle même ! Car c'est le seul moyen qu'elle a trouvé pour se protéger. Elle est en train de perdre pieds comme vous dites, mais est-ce que vous avez levé le petit doigt pour elle lorsque votre mère est morte et qu'elle, elle était à l'hôpital ? Ne vous étonnez plus maintenant, de pourquoi elle est aussi froide avec vous !!! »

Nate lâcha ses mots dans un état de colère atteignant presque le paroxysme et il tira Alex vers l’opposé de la geôle de SG-1. 

La peur au ventre, Nate se rassit dans le noir, comptant les minutes qui le séparaient de cette femme qui, des années plus tôt, aurait donné sa vie pour le sauver, lui, le pauvre soldat qui était mort de peur face à un Go’auld alors qu’il avait… à peine 20 ans et… très peur.