épilogue (bis)

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Je n'étais pas certaine de la fin que je voulais offrir à mon petit loup, alors j'en ai prévue une heureuse quand même :)

puis j'espère aussi que vous ne me tuerez pas x)


— Leurs Majestés, le Roi Ethel Nihil de Jasulem et la Princesse Adeline Naïa de Jasulem ! 

Les portes de la salle du trône laissèrent place aux deux membres de la famille royale, qui s'avancèrent sur le tapis pourpre sous les lueurs dansantes des immenses candélabres. Tous deux avaient revêtus leurs plus beaux atours : le Roi arborait un ensemble coupé dans les soieries bleues les plus précieuses, brodées de fils d'or et d'argent. Son regard ambré brillait de fierté et toute sa posture reflétait l'assurance, amplifiée par le bonheur manifeste qui magnifiait ses traits. 

Quant à la princesse, elle était parvenue à éclipser le soleil qu'était son frère ; sa robe immaculée d'un blanc de neige, couverte de dentelles, ondoyait à chacun de ses pas comme l'eau des plus pures rivières. Ses longues mèches brunes cascadaient sur ses épaules, parsemées de perles et de petits diamants azurés. Seules ses lèvres colorées d'écarlate et sa peau poudrée restaient visibles, le haut de son visage étant occulté par un voile orné des plus fines broderies du royaume. Une tiare d'argent entrelacé pour figurer des tiges et piquée de véritables fleurs bleutées avait été posée sur le sommet de son crâne. Les lumières des chandelles s'y reflétaient, accentuant la beauté de la jeune femme. 

La Cour les regardait passer avec des sourires ravis. C'était jour de fête à Jasulem ; la princesse se mariait. 

Ethel accompagna sa soeur jusqu'à l'autel, et remit sa main à son fiancé. L'alcyon accorda un sourire resplendissant au Roi, s'inclinant avec respect, puis offrit un regard empli d'amour à sa future femme. Adeline et Carmin rayonnaient de bonheur, si fort qu'ils concurrençaient les étoiles. 

Ethel gravit les marches jusqu'à son trône, puis fit face aux promis. 

— Nous nous réunissons aujourd'hui afin d'unir ces deux âmes par les liens sacrés du mariage, commença-t-il. Son Altesse Adeline Naïa de Jasulem, héritière du trône, a choisi d'épouser Monseigneur Carmin de Thétys, souverain de son empire. 

Il leur offrit un regard fier, glissant sur leur mains entrelacées. Un sourire heureux ne quittait pas ses lèvres. 

— Je leur accorde ma bénédiction, en tant que Roi et en tant que frère, clama-t-il. Puissent les dieux vous bénir maintenant et à jamais, puissiez-vous vivre heureux et dans la paix. 

Il posa sur regard ambré sur les deux jeunes gens qui se dévoraient des yeux. 

— Vous pouvez embrasser la mariée ! 

Doucement, les doigts de Carmin soulevèrent le voile brodé et il prit le visage d'Adeline en coupe. Après un dernier sourire éblouissant, il lui offrit un baiser qui fit chavirer tous les coeurs des jeunes filles de la Cour. 

Ethel observa sa soeur se pendre au cou de son mari, resplendissante de joie. L'alcyon déploya deux immenses ailes noires et les enveloppa dans une étreinte duveteuse afin de les soustraire aux regards. Le Roi laissa échapper un léger rire. 

Lorsque les amants réapparurent, ils se dirigèrent tous vers la salle de bal dans un joyeux brouhaha. 

*

— Ce mariage est magnifique. Et hautement symbolique... 

Ethel manqua de sursauter lorsqu'une voix lui murmura à l'oreille et se tourna vers son Premier Conseiller. Il manqua de chavirer en tombant dans deux prunelles d'un azur semblable à celui des plus purs joyaux. 

Le prince et le loup (finie)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant