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OLIVIA ÉTAIT ALLONGÉE en diagonale, en plein milieu de son lit, et ce depuis une bonne vingtaine de minutes, sans bouger, fixant le plafond. Ça faisait au moins quatre heures qu'elle était de retour à Kookland et elle n'avait aucunes nouvelles de ses amis malgré ses nombreuses tentatives pour les contacter. Elle avait passé les deux premières heures à faire le ménage dans sa chambre, afin de remettre un peu d'ordre dans ses affaires et de se détendre, car, oui, le ménage détendait énormément la jeune Kook. C'était aussi une façon pour elle de mettre en ordre toutes les pensées qui lui remplissaient la tête depuis presque deux semaines. Elle avait pris une petite heure pour prendre soin d'elle, avec un bon bain chaud, des bougies et des soins, ce qui n'était pas arrivé depuis un long moment. Elle avait vraiment réussi à se détendre et se relaxer, mais touts bonnes choses ont une fin.
Elle avait essayé de joindre chacun de ses amis plusieurs fois, mais ce fût un échec. Aucun d'entre eux ne répondait, et elle commençait à s'inquiéter. Et, quand elle s'inquiète, Olivia ne fait rien. C'est pour ça qu'elle reste allongée sur son lit à fixer le plafond dans le plus grand des calmes, dans un silence total. Alors, soit Sarah était toujours au commissariat, soit elle, ainsi que Kiara, Pope et JJ avaient été privés de portable, ce qui expliquerait pourquoi c'était silence radio depuis plusieurs heures. Et elle espérait sincèrement qu'ils étaient juste tous les quatre privés de tout objet pouvant leur permettre de la joindre, et ce parce que leurs parents leur auraient juste fait la morale, et qu'aucun d'eux ne se trouvait en prison, ou bien tout simplement mort. Contrairement à John B qui, lui, devait, malheureusement, déjà se trouver derrière les barreaux. Alors Olivia ne faisait rien, à part réfléchir.
Jusqu'au moment où son père entra dans sa chambre sans prévenir.
— Quoi ? l'agressa-t-elle tout en se redressant.
— Je voulais m'assurer que tu n'avais besoin de rien.
— A part de voir mes amis et Cassie ? Non, c'est bon, tu peux partir.
— Je fais ça pour ton bien, Olivia. J'ai pas envie que tu traînes dans ces histoires de meurtre et de...
— De Pogues ? finit-elle.
— Tu sais ce que je pense d'eux, on a déjà eu cette discussion.
— C'est mes meilleurs amis. Je me suis jamais sentie aussi bien que durant ces derniers jours en leur compagnie.
— Tu te trompes sur eux.
— Et comment tu peux le savoir ? Tu les connais ? C'est des personnes formidables !
— Ce sont des délinquants, affirma-t-il.
La jeune Kook soupira en se laissant tomber en arrière, frottant son visage avec ses mains. Elle avait compris que son père n'allait pas changer d'avis sur le fait qu'elle ne devait pas quitter le domicile.
