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DEUX JOURS ETAIENT passés depuis le retour de nos deux fugitifs sur l'île et donc depuis la petite soirée au repaire. Olivia avait réussi à convaincre sa tante d'héberger John B en attendant de trouver un moyen de l'innocenter, lui expliquant alors toute l'histoire. Elle avait été très compréhensive et avait juré de ne rien dire à personne, mais elle s'inquiétait tout de même pour sa nièce.
Les Pogues n'avaient pas revu Sarah depuis qu'elle les avait quittés pour aller voir la police : Rose l'empêchait de sortir pour éviter qu'elle ne fugue une nouvelle fois. Heureusement, elle avait toujours son portable pour communiquer avec le reste du groupe, excepté John B qui n'avait plus de téléphone. Et elle allait tous les revoir dans moins de vingt-quatre heures lors de la petite fête en son honneur pour célébrer son retour auprès des Kooks - enfin, tous, excepté son copain.
JJ n'avait pas parlé à Olivia de ce qu'il s'était passé au repaire la nuit dernière, ni à personne d'autre d'ailleurs. Elle semblait n'avoir aucun souvenirs de la soirée, elle ne se rappelait donc pas de leur proximité et encore moins de la discussion qu'ils ont eu à propos de son père. Mais JJ, lui, n'avait pas oublié. Il se posait des centaines de questions, il en devenait fou. Il était fou. Pourquoi portait-il autant d'attention sur son père ? Il a des secrets, et alors ? Tout le monde a des secrets, c'est pas bien grave. Sauf quand il s'agit de Léonard Reyes, l'associé d'Edward Cameron. Ward est une personne horrible, alors Nard l'est aussi selon lui. Pourquoi serait-il ami avec cet homme depuis une dizaine d'années si il n'était pas aussi affreux et atroce que lui ? Il l'est obligatoirement. Ou bien c'est juste parce que ça concerne Olivia, et qu'il ne peut s'empêcher de s'inquiéter pour elle. Oui, JJ était devenu complètement fou.
Le jeune homme fut interrompu dans ses réflexions par un claquement de doigts qui surgit juste devant lui. Il secoue la tête en clignant plusieurs fois des yeux avant de relever la tête et d'observer son ami en face de lui, attrapant la canette de coca qu'il lui tend.
— Tu me fais vraiment flipper depuis quelques jours, commença Pope en s'asseyant en face de lui dans le canapé. T'es ailleurs. T'es sûr que ça va ?
— Ouais, ouais, répondit-il avant de boire une gorgée.
— C'est à cause d'Olivia ?
— Qu'est-ce que vous avez tous avec elle à la fin ? demandait-il en haussant légèrement le ton, sur la défensive.
— Ok, relax mec ! se défendait-il en levant les mains. Si tu veux pas qu'on en parle, y'a pas de soucis. C'est juste que t'agis bizarrement avec elle en ce moment.
— N'importe quoi...
— D'habitude tu cherches toujours le truc pour l'énerver, la contredire... Tu fais ton JJ, quoi. Là on dirait que t'oses pas.
