13 🌌 Face cachée 🌌

4.4K 280 270
                                    

We're all falling in love with a new disease

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

We're all falling in love with a new disease

If it's killing you, then it's murdering me

It's all getting so unbelievable

We're having so much fun, staring down a loaded gun

And you don't see that it's killing you


[ On tombe tous amoureux de cette nouvelle maladie.

Et si ça te tue, alors ça m'assassine,

Tout devient tellement incroyable,

On s'amuse tant, une arme chargée braquée sur nous,

Et tu ne vois pas que ça te tue.]


Drugs, FALLING IN REVERSE


🌌 Andromède 🌌


J'avalai difficilement ma salive et tentai à tout prix de freiner mes tremblements incessants, bien que non liés à mon épilepsie. D'ailleurs, ma main encore pressée dans celle du criminel avait arrêté de faire des siennes. Blackmon n'y prêta pas plus attention que moi et garda ses prunelles impassibles rivées sur l'arme que je braquais dans sa direction.

J'avais conscience de la stupidité de mon geste. Pourtant, rien ne semblait ne pouvoir m'arrêter. Cette augmentation de mon rythme cardiaque si stimulante me procurait un bien-être nouveau, dont je ne voulais sous aucun prétexte me débarrasser. Je savais en cet instant précis que je ferais tout mon possible pour le prolonger, sans me préoccuper le moins du monde de ses conséquences et des répercussions néfastes possibles sur mon corps. J'en avais pleinement conscience, ce geste pourrait m'amener à convulser et perdre mon avantage. Et comme si tout cela n'était pas déjà suffisant à me décourager, je tenais une arme que je ne savais même pas utiliser et qui pourrait s'avérer dangereuse pour ma propre santé.

Je restai intimement convaincue que Blackmon percevait sans difficulté mon malaise palpable et qu'il savait pertinemment que je n'avais aucune espèce d'idée de ce que je faisais en cet instant. Mais peu m'importait. Tant que la situation continuerait à prodiguer cette vague d'excitation en mon for intérieur - bien que terrifiante - alors je ne lâcherai pas l'affaire, malgré que tout cela soit peine perdue : je me trouvais dans un avion certainement piloté par des hommes corrompus par l'argent ; et l'argent possédait des pouvoirs sans limites, obéissant au doigt et à l'œil à l'homme impitoyable qui me faisait actuellement face. Il n'y avait aucune échappatoire possible pour moi.

LSS - Le Syndrome du Trou NoirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant