[Âmes sensibles, s'abstenir !]
La Série du Syndrome (LSS) - Tomes 1, 2 et 3
S'arrêter pour observer la voûte céleste et fixer les étoiles... Tous ces petits points scintillants qui brûlent à des millions de kilomètres sont pour certains des étoiles...
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Like fuck it, I don't wanna come down
I wanna get fucked up right about now
Gonna tear shit up, I don't wanna fight it
Who the fuck here wants to start a riot?
Riot, HOLLYWOOD UNDEAD
🌌 Andreas 🌌
Une femme de taille moyenne. Cheveux blonds noués en un vulgaire chignon. Mèches folles dégringolant de chaque côté de son visage tiraillé par la fatigue. Des cernes violets, accentuant l'arrondi de ses yeux obstinément figés dans les siens. Les mains dans les poches de son jogging, une épaule calée contre le chambranle.
Aucune honte. Aucune pudeur.
Le menton relevé, la respiration calme.
Rien chez elle n'inspirait la crainte ou ne trahissait d'angoisses. Bien au contraire, il n'émanait de la mère d'Andromède que de l'assurance. Sous forme pure ou en guise de masque, Andreas ne saurait dire, mais c'était en tout cas ce que son apparence renvoyait.
Ouais, Cécile Radke avait kidnappé la fille du criminel et simulé sa disparition aux médias pour mettre cela en place, et se tenait actuellement devant lui, dans une posture de prédation ne laissant aucun doute quant à ses intentions : elle avait attendu sa venue et y était parfaitement préparée.
Andreas s'en était quelque peu douté dès le début de ses recherches, qui avaient duré en tout et pour tout huit jours. Traquer sa piste s'était avéré être d'une facilité sans nom ; le tueur à gages n'avait même pas eu besoin de faire appel aux compétences de son homme de main, Kubek, comme il avait eu à le faire pour retrouver sa Darling après son évasion d'Attica, un bon mois auparavant.
Et le voilà devant elle, Cécile Radke, femme bien aimée de Dimitri et mère d'Andromède, la fille pour qui le sanguinaire criminel alimentant les chaînes de médias avait succombé.
Une famille de barges, putain. Trois cœurs liés par le sang, mais si différents par l'utilisation qu'ils en faisaient : le mari trafiquant d'armes sans cœur, la mère criminelle à ses heures perdues au cœur un peu trop grand, et la fille si facilement corruptible au cœur défaillant face à la maladie. Pourquoi avait-il fallu que les Radke et leur cœur incompatibles lui tombent dessus ? Tombent sur son cœur à lui, censé demeurer inatteignable ?
C'était lui, qui était censé tomber sans prévenir sur les familles pour les briser dans une magnifique tragédie. Le contraire n'aurait jamais dû être envisageable ; les familles déjà brisées n'auraient jamais dû provoquer sa propretragédie à lui.
