LIEN DE SANG Sang de loups (T1) /!\ En Réécriture

CHAPITRE 13 : Cohercition.

- Chi pa de, me souffla Sam dans l'oreille sous la tente, notre seul endroit d'intimité.

- Pardon ? Balançais-je en pouffant.

- Je t'aime, en Birman.

Je me retournais vers lui, l'observant de mes yeux couleur or. Je posais chacune de les mains sur ses joues. Il déposa ses lèvres sur les miennes et mes doigts glissèrent dans ses cheveux toi ébouriffés. Il tenait mes hanches dans ses grandes mains et me bascula en arrière, m'embrassant à nouveau. Je repris mon souffle difficilement et il continua de m'embrasser. Il enfouie sa tête dans mon cou et me caressa avec une passion intense, déposant à nouveau ses lèvres sur les miennes avec une brutalité accrue. Je m'écartais souplement de lui.

- Pourquoi tu parles Birman ?

- Plus tard Malo', me chuchota-t-il, plus tard...

Il allait m'embrasser quant je le repoussais avec douceur et lui souris.

- Dis-moi...

- J'ai fait un voyage avec la meute en Birmanie, répondit-il simplement.

De toute évidence il ne voulait pas parler ce soir. Il m'attira vers lui en souriant. J'aimais être à son contact, toucher sa peau... Il m'embrassa une énième fois, mais je fis un signe de bras timide en désignant la sortie.

- Je vais aller voir ce que font les autres.

- Tu me fuis Malory.

- Mais non voyons, essayais-je de le rassurer.

- Bien sûr que si.

Je sortis de la cabane d'un mouvement rapide. Il resta seul à l'intérieur. Il avait raison : je le fuyais. Pourquoi ? Je n'avais pas la réponse. Je voulais plus, mais ce plus me faisait peur. Je soupirais un bon coup en étirant chacun de mes membres et rejoignis June, que j'avais appris à connaître et que j'appréciais grandement. Nous partîmes explorer les environs du camp.

*

La nuit tombait. Nous nous transformâmes en louves, galopant sur les plaques de verglas, vestiges de la neige disparue. Le camp était désert. June huma l'air et je reniflais le sol avec entrain.

- Tu sens Alpha Malory ?

- Des hommes.

Nos crocs apparurent quand nous retroussâmes les babines. Mon poil se hérissa. Mes griffes sortirent de mes pattes et s'agrippèrent au sol. Nous étions prêtes à nous battre. Le reste de la meute aboyait plus loin dans la forêt, cachée par la multitude d'arbres. Je courrais vers eux sans vraiment respirer. La vision que j'eus me terrifia. Sam était emprisonné sous un filet d'argent et se débattait avec vivacité. Les loups solitaires étaient coincés au sommet d'une falaise qui surplombait la forêt. Les chasseurs les avaient pris au piège. Le reste de la meute se battait contre une multitude de chiens. Je me précipitais vers mon loup mais il me hurla d'aller aider les autres. June de lança contre les chiens et je disparus vers la falaise. Mes pas feutrés empêchèrent les hommes de m'entendre arriver par derrière. Ils étaient quatre. Je sautais sur le premier et il mouru sous le choc de la chute, quand sa tête heurta brutalement le sol. Les autres eurent un mouvement de recul par la surprise de l'attaque et je sautais sur le second. Les solitaires s'attaquèrent au reste des assaillants. Mon adversaire m'attaquait avec sa lance et je l'esquivais avec difficulté. Je ne bougeais pas assez vite sous ma forme animale. Je craquais et redevins humaine. Le chasseur paru choqué et je profitais de cette absence pour lui mettre un bon crochet du droit.

- Choqué ? Demandais-je avec sarcasme.

Une seconde plus tard j'étais redevenue louve. Je soulevais mes babines, couchais les oreilles et donnais des coups de pattes dans le vide, vers lui. Il récupéra sa lance d'argent et essaya de me planter quand les autres loups lui sautèrent dessus, ne lui laissant aucune chance. J'eus presque pitié du malheureux.

Après un bref remerciement de la tête, nous repartîmes aider les autres. Sam avait réussit à se dépêtrer à moitié du filet. Il mordait l'homme au bras, ce qui le fit lâcher son arbalète. Les autres loups vinrent à bout des chiens et nous encerclâmes le dernier chasseur. Quand Sam le lâcha il tomba sur le sol et nous tourna le dos, essayant de courir par terre, les yeux révulsés de peur. Il déguerpi rapidement. Nous nous en étions tous sortis. Vivants.