Chapitre 2 : Une réalité difficile à avaler.

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Chapitre 2 :

Que c'était-il passé ? Le seul souvenir qui lui restait, était un mal de tête des plus horribles. Comme si son crâne avait été pris entre une enclume et un marteau. Pourtant de nature, il n'était pas migraineux.  Mais là , la douleur lui avait parus quasiment insurmontable. En fouillant un peu de son esprit épuisé, il arriva à faire ressurgir quelques détails, qui malgré tout ses efforts restaient  encore assez flou. La silhouette de quelqu'un lui venant en aide. Et lui qui malgré tout ses efforts ne parvenait pas à répondre à ses questions. Il se souvenait aussi d'avoir essayé de murmurer combien il ne se sentait pas bien. Combien sa fièvre lui brûlait la peau. Combien son estomac se tordait de souffrance, lui provoquant là aussi bien des souffrances. Mais rien n'avait passé ses lèvres, enfin presque rien, juste des sons sans queue ni tête. Juste des bruits de respiration rapide. La seule chose qui paraissait un peu plus clair pour lui était,  étrangement le blouson d'aviateur que portait l'inconnu.

En réfléchissant bien, il avait encore la sensation de sentir au creux de sa main, le cuire un peu usée, ainsi que la moumoute de la veste. Étrangement c'était là, les deux seules choses qui lui paraissaient clair, et qui cependant étaient d'une parfaite inutilité.

Son réveil c'était fait le lendemain matin de son malaise. Assez difficilement, il avait ouvert les yeux, tandis que la désagréable sensation de sentir son corps épuisé, le laissait à moitié sans force. Sans prononcer le moindre mot, il avait fixé de son oeil valide la peinture jaune clair de la chambre où il se trouvait. Dans son bras une perfusion avait été posée, tandis que le goute à goute discret apportait à son corps, ce que l'équipe médicale avait jugé nécessaire. Une blouse d'hôpital était son seul vêtement. A nouveau Zoro ferma les yeux, sentant les souvenirs d'un passer pas si lointain le hanter.

Il avait le dégout de l'hôpital depuis le jours, où il avait atterri ici après l'accident qu'il avait coûté la vie à son père. L'effroi de la situation l'avais saisi plusieurs fois. Tout d'abord le simple fait d'être le seul survivant l'avait fait pleurer comme jamais il ne l'avait fait jusqu'ici. Et la peine qu'il avait lu sur le visage de sa mère et de sa sœur, à la mort de son père lui avait donné la désagréable sensation de tomber dans un puits sans font. Sa famille en un sens était brisé, sans la présence de leurs chef de famille. Et puis quelques jours après, afin peut-être de le ménager dans cette terrible épreuve qui est de perdre un être cher, il avait appris que son oeil gauche ne reverrait jamais.

L'hôpital était pour lui , qu'un lieu de peine et de douleur. L'endroit où il n'avait vécu que des choses affreuses. Et l'idée d'être à nouveau dans ce lieu, lui donnait la sensation déplaisante qu'à nouveau , il allait remettre les pieds en enfer. 

Sans doute aurait-il dû appuyer sur le bouton situé près de son lit de souffrance, pour indiquer qu'il était réveillé. Mais l'envi de faire une telle chose , ne fut pas bien violente et seule le désire d'être dans le silence totale, le satisfaisait pour l'instant. De toute évidence il était malade. Et la crainte que cette fois-ci on lui annonce une grave maladie, ne l'enchantait évidement pas. Fuir n'était pas glorieux, ni digne d'un homme, du moins c'est ainsi qu'il pensait. Mais fuir juste encore quelques minutes, juste quelques secondes en plus, afin de figer là, ce moment ou tout vas presque bien, était important pour lui. Le jeune homme resta donc allongé dans son lit, à écouter le silence relatif de la pièce, perturbé que par les voix qui passaient à proximité de sa porte.

Mais ce moment ou rien de bien, rien de mal ne lui arrivait, fut perturbé à jamais, par l'arrivée d'une infirmière. C'était une belle jeune femme un peu plus vieille que lui, jugea t-il en l'observant brièvement. Elle était assez grande, avec une opulente chevelure noir qu'elle maintenait attaché par dieu sait quel prodige. Le maquillage aurait put-être discret si le rouge intense de sa bouche n'avait par accentué la pâleur de sa peau.

Un oméga insoupçonné. [terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant