Chapitre 7 - Charlie

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Après cet agréable moment passé avec Thomas, j'ai pu visiter un premier appartement en compagnie d'une femme plutôt âgée. Il est un peu loin du centre, mais dans une zone proche de la fac. Néanmoins, il ne m'a pas plus convaincue par son intérieur que l'extérieur. 

La résidence semble vétuste et j'ai remarqué des moisissures sur les murs du hall. De plus, l'appartement présente plusieurs défauts comme le fait que le salon fasse office de chambre et surtout qu'il ne soit pas très propre. Si j'investis, je ne compte pas partir de sitôt, alors je préfère trouver un endroit où il me plairait de vivre un moment.

C'est pourquoi à cet instant, je suis en route pour une nouvelle visite dont le rendez-vous est fixé à seize heures par le propriétaire. Bien qu'en avance, je patiente une demi-heure, n'ayant rien d'autre à faire, à l'adresse indiquée. C'est un modeste immeuble qui se dresse devant moi lorsque je me gare, et une fois de plus, le quartier bien qu'agréable ne m'inspire pas vraiment confiance.

À quinze heures cinquante, je sors de ma nouvelle caisse d'occasion, mon ancienne voiture grise ayant été vendue après mon départ, puis attends au pied de l'immeuble que le proprio se manifeste. La porte principale de l'immeuble claque derrière moi. Je me retourne, surprise, et un jeune homme, aux cheveux blonds et aux yeux clairs, me sourit.

-Vous êtes le propriétaire ? Je commence sans indiscrétion, sans prendre conscience que no seulement ma question porte à confusion devant le nombre d'apparts au-dessus de ma tête, mais qu'en plus j'en oublie toute politesse.

-Oui, c'est moi. Je fais un peu jeune, mais rassurez-vous, vous n'êtes pas la première à être surprise.

Je rougis légèrement, bien qu'il n'y ait aucune raison d'être honteuse, c'est bien humain de se tromper.

Nous montons ainsi au deuxième étage, sans ascenseur évidemment, et entrons dans l'appartement en question.

La lumière du soleil m'aveugle un instant, les volets sont grands ouverts et les fenêtres également. Je suis contente de voir qu'il y a tout de même pas mal d'espace à exploiter. Il me fait visiter la chambre, la salle de bains, et même les toilettes ce qui me gêne un instant. L'ensemble est relativement bien proportionné, et surtout, l'appart est propre comme un sou neuf. Je ne vois pas de traces de salissures ou de moisis sur les murs, ni de fils électriques à découvert ou qui pendent. En clair, je m'y vois pas mal. Pas de quoi s'émerveiller pour l'instant, mais avec des aménagements et ma touche personnelle ça peut être super. Et puis, c'est largement suffisant pour un premier pas, surtout que je ne serais pas capable de retourner vivre en sororité sans mes amis, ni en mesure puisque c'est trop cher.

J'en sors globalement satisfaite, ce qui me fait oublier l'impression étrange sur le quartier. Je n'ai pas de soucis à me faire, j'imagine que je suis trop paranoïaque.

Retournés sur le parking, nous restons quelques minutes à discuter des conditions de location avant qu'il ne doive partir.

-Merci pour votre gentillesse. Je vous recontacte d'ici un ou deux jours, le temps de réfléchir à l'offre, mais je suis presque certaine de le louer.

-Bien. Je vous laisse deux jours, passé ce délai je serai contraint de le présenter à d'autres personnes, vous comprendrez. Me répond-il avec complaisance.

-Entendu. J'affirme avec compréhension.

Et nous partons chacun de notre côté. Une fois en voiture, je me décide d'attendre Alec devant son travail, et suis contrainte d'allumer le GPS sur mon portable pour trouver ma route grâce à l'adresse qu'il m'a envoyé plus tôt.

Il me reste quarante-cinq minutes à tuer avant qu'Alec ne puisse sortir du travail, alors je me décide à appeler Clémence, une amie d'enfance que j'ai retrouvé en France, et avec qui j'ai développé une relation très particulière.

Charlie : Je t'aimerai pour deuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant