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 La soirée passa étrangement

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La soirée passa étrangement. Wilhelm avait honoré sa promesse et était revenu à l'hôtel sur les coups de dix-sept heures. Melek ne l'avait pas entendu arriver et sursauta quand il frappa des petits coups sur la porte entrouverte de la chambre. Le lit était recouvert de l'ensemble des habits que Melek avait apporté avec elle à Löwenstadt et quelques nouveautés qu'elle avait dû acheter dans l'après-midi. Wilhelm ne connaissait pas Melek aussi dépensière, aussi il resta un instant interloqué par ces vêtements plutôt que par Melek qui s'agitait devant le miroir de l'armoire.

Il n'eut pas d'autre choix que de s'intéresser à ce qu'elle faisait quand elle se tournait vers lui, le regard affolé.

« Tu en penses quoi ? »

Wilhelm ne sut quoi répondre. Melek soupira et se laissa tomber sur le lit, se moquant de ce qui s'y trouvait déjà.

« Je ne vais jamais y arriver, murmura-t-elle au plafond. »

Wilhelm alla tranquillement s'asseoir à côté d'elle sur le lit et lui attrapa la main qu'il caressa tendrement.

« Que se passe-t-il ? »

Melek se redressa si rapidement, que la tête lui tourna. Tout son corps était en alerte depuis la fin de la matinée et son cœur ne s'était pas calmé depuis. Elle n'était plus en état de rassurer Wilhelm et lui cacher ses états d'âme.

« Je ne sais pas quoi me mettre pour demain. »

Et elle implora Wilhelm du regard, comme s'il s'agissait de la fin du monde. Quand Wilhelm osa un sourire amusé, Melek le fusilla du regard si bien qu'il retrouva aussi vite son sérieux.

« Habile-toi comme d'habitude, lui conseilla-t-il. »

Melek voulut lever les bras au ciel en signe de désespoir, mais se contenta d'un soupir.

« Je veux faire bonne impression... »

Wilhelm se rapprocha d'elle pour passer un bras autour de ses épaules.

« Ne t'en fais pas pour ça. »

Melek n'y tint plus, elle se leva et fit face à Wilhelm.

« C'est la panique, Wilhelm, explosa-t-elle, à bout de nerf. Je n'ai jamais rencontré de roi et celui-ci s'avère être ton oncle. Je veux faire bonne impression, une excellente même. »

Wilhelm tendit les deux mains vers elle et elle les attrapa pour se calmer. Puis qu'il ne savait pas la rassurer par les mots, il lui donnait son plus encourageant sourire.

« Je veux qu'il m'apprécie. Il doit m'apprécier, conclut-elle finalement. »

Et Wilhelm ne résista pas à se lever pour l'enlacer. Il aurait voulu lui promettre qu'elle n'avait pas à s'en faire, que l'affection de son oncle avait été aussitôt acquise dès le moment qu'il lui avait parlé d'elle.

Valse à Löwenstadt (T.3) [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant