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 Quand ils rentrèrent tous à la maison, l'appartement sentait la cannelle et le chocolat chaud

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Quand ils rentrèrent tous à la maison, l'appartement sentait la cannelle et le chocolat chaud. Melek se sentit tout de suite réchauffée et l'envie de s'emmitoufler sous un plaid la prit. Mais sa mère avait d'autres projets pour chacun de ses invités.

Tout le monde dut mettre la main à la pâte pour installer la table. L'oncle installa la deuxième rallonge. Sami était retourné à la cuisine avec sa mère pour réchauffer ou terminer les plats, leurs odeurs parvenant aux narines des autres dans le salon. Lale et Ercan étaient occupés à emballer leurs cadeaux. Et Melek, sa tante et Wilhelm étaient missionnés pour mettre la table. La tante de Melek dirigeait l'opération et Wilhelm et Melek se contentait d'exécuter ses ordres.

Quand Dürdane arriva finalement avec la bouteille de vin blanc que Sami lui avait recommandé d'acheter, et que celui-ci la suivit avec les verres à la main, le repas de Noël commença. Melek allait s'asseoir, Wilhelm à sa droite, quand sa mère poussa son fils pour s'installer à la gauche de Melek. En s'asseyant, elle eut un regard maternel pour Wilhelm. Melek se sentit légèrement ignorée. Que sa mère l'éjecte, comme elle avait poussé son fils, elle n'en aurait pas été plus surprise que cela.

L'agitation autour de Melek lui donna soudainement le tournis. Lale parlait à son père de l'autre côté de la table, Ercan et Sami discutait, Dürdane essayait d'avoir l'attention de son fils dans le même temps alors que son beau-frère commençait à servir les verres de vin en parlant à qui souhaitait l'entendre que ce Noël allait être festif.

Et au milieu de tout ça, Melek regrettait le silence et n'aspirait qu'au calme d'un chalet perdu au milieu d'une montagne.

Elle soupira pour se donner du courage et attrapant l'assise de son siège pour se replacer, ses doigts effleurèrent ceux de Wilhelm. En l'espace d'un battement de cœur, tout semblait se taire.

Elle se redressa. Sa tête posée nonchalamment sur sa main droite, Wilhelm la regardait à travers ses cils. Un imperceptible sourire en coin pour elle. Sous la table, sa paume lui était offerte.

Dans le brouhaha ambiant, une bulle vint tout assourdir alors qu'elle attrapait cette main tendue.


Comme le voulait la tradition dans la famille Özyidiz, on ouvrait une partie des cadeaux entre chaque plat. À l'origine pour calmer l'impatience de ces enfants, aujourd'hui Dürdane disait que ça permettait de faire des pauses entre chaque repas. Puisque le nombre de cadeau sur la table basse explosait tous les records, Melek avait un peu peur du nombre de plats à venir et craignait pour le bien-être de son estomac.

Après l'entrée, avant que les assiettes ne soient débarrassées, Sami partit en cuisine pour réchauffer le plat à venir. En revenant, il s'arrêta derrière sa mère et posa une main sur son épaule. Instinctivement, sans interrompre sa conversation avec sa sœur, Dürdane vient poser sa main par dessus celle de son fils.

Valse à Löwenstadt (T.3) [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant