Save me.

Chapitre XXXVI

[ Stay - Cher Lloyd ]

- Merci Zayn, disait Maura en venant prendre le métis un court instant dans ses bras. Fais attention à toi, ça va aller.
- Merci madame Horan, répondit-il, lui adressant un sourire forcé.
- Tu es quelqu'un d'incroyable, Niall a eu énormément de chance de t'avoir rencontré. Merci d'avoir pris soin de lui, reprit Bobby en venant l'enlacer à son tour un court instant.
- Merci monsieur. Mais je pense que j'ai eu autant de chance que lui, de l'avoir eu dans ma vie, souria-t-il légèrement. Faites bon voyage.

Les parents Horan lui adressaient un dernier sourire ainsi qu'un signe de main avant de monter dans leur taxi pour rejoindre l'aéroport. Zayn s'empressait de fermer la porte avant de coller son dos à celle-ci, fermant les yeux quelques instants en inspirant profondément. Il n'avait pas pris soin de Niall, sinon, ils n'en seraient pas là. Il ne méritait pas tous ces remerciements.
Les parents de Niall étaient venus récupérer les affaires de Niall, juste avant de repartir en Irlande. Zayn avait alors trouvé la force de se bouger et de ranger la chambre. Maura et Bobby étaient des gens bien, il ne voulait pas leur montrer sa faiblesse. Quand ils étaient entrés dans la chambre de Niall, son parfum flottant encore légèrement dans la pièce, il avait pu lire dans leur regard toute leur douleur. Il les avait aidés à ranger les affaires de son amant, creusant un trou encore plus profond dans son cœur. Il avait énormément pris sur lui pour ne pas fondre en larmes. Maura et Bobby avaient gentiment proposé à Zayn de garder quelques affaires, celles qui lui étaient chères, celles qu'il voulait garder, pour avoir un petit bout du blondinet toujours près de lui. Zayn avait demandé de garder la guitare qu'il lui avait offerte, quelques vêtements ainsi que des photos. Il n'avait pas osé garder trop de choses et c'était Maura qui lui avait remis des vêtements dans le placard alors que Zayn allait les mettre dans la valise.

Le métis se détachait de la porte et montait les marches d'un pas las. Il entrait doucement dans cette chambre à présent trop grande. Il balayait la chambre du regard, elle était vide, bien trop vide. Il se laissait doucement tomber sur le lit et lorsque son dos heurtait le matelas, il fermait les yeux en posant ses mains sur son visage. Il ne se sentait plus aussi triste, la colère avait pris le dessus. Il était énormément en colère que la vie en ait décidé ainsi, que la vie lui ait arraché le seul être qui était là, près de lui, quoi qu'il arrive, le seul qui le rendait réellement heureux et différent. Celui qui, au fond, le rendait meilleur. Il restait allongé de longues minutes avant de se redresser et de rejoindre sa chambre. Il pénétrait dans la pièce où flottait l'odeur de la drogue. Cette odeur horriblement forte qui lui en devenait nauséabonde tout d'un coup. Il allait rapidement ouvrir la fenêtre avant de poser son regard sur la chambre. Il avait besoin de faire le vide avec ces conneries. Parce que c'était à cause d'elles qu'il était aussi bas aujourd'hui. Il se dirigeait vers son armoire, décidé, attrapait une chaise sur laquelle il grimpait et attrapait tout les sachets qui se trouvaient au-dessus de son meuble. Il les balançait sur son lit, puis finissait par attraper un petit bocal transparent, rempli de billets de cinq dollars. Il mettait tous ses billets de cinq dollars de côté pour faire graver « A mon tout, Niall » sur sa guitare. Il le serrait doucement contre lui avant de le balancer contre le mur, le bocal s'éclatant en milliers de petits morceaux.

- Foutaise ! s'écria-t-il avant de descendre de sa chaise.

Il attrapait son téléphone portable dans sa poche avant de composer un numéro, tout en allant ramasser les billets qui étaient tombés au sol. Il soupirait fortement en n'ayant aucune réponse avant de recomposer le numéro, agacé. Il laissait échapper un juron lorsqu'un bout de verre venait lui couper le bout des doigts avant qu'il ne le porte à sa bouche.