Chapitre XXVII

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[ Le plus beau jour - Keen'v ]

             Niall finissait de se préparer sous les yeux non rassurés de son compagnon, assis au pied du lit. Zayn mourrait d'envie de lui dire de rester là, que c'était bien trop dangereux et qu'il préférait crever sous les coups de Max plutôt que d'imaginer Niall subir à sa place, parce que rien que penser que c'était possible il en devenait malade. Mais Niall avait relevé un point important : Zayn avait déjà fait un tour en garde à vue, il valait mieux qu'il se tienne tranquille. Et puis, Max en voulait à Zayn, Niall avait sûrement déjà eu son quota. Mais s'il s'approchait du blond pour atteindre le métis ? Parce que Zayn avait été très clair avec Barbara, Niall était son point faible et rien ne lui ferait plus mal que de le voir souffrir.

Zayn, ça va. C'est à même pas un quart d'heure. Ca va bien se passer, lui disait le blond amusé. Je ne te pensais pas si... Inquiété, finissa-t-il par dire.
Je ne rigole pas Niall, Max est un malade, on ne joue pas dans la même cour tous les deux.
Je sais, mais qu'est-ce que tu veux qu'il me fasse ? Il a déjà fait les pires choses qui soient.

Zayn fermait brusquement les yeux en inspirant profondément, imaginant l'horrible scène que Niall avait dû vivre, et en pensant qu'il pouvait bien faire pire en effet.

Niall si... S'il t'arrivait quelque chose, je ne me le pardonnerai jamais, avoua-t-il d'une petite voix. Je peux plus imaginer t'avoir loin de moi ou t'avoir détruit. Je ne le supporterai pas une fois de plus.
Tout va bien se passer, le rassura le blond en saisissant les mains du brun dans les siennes. Je te le promet, murmura-t-il ensuite, venant déposer un baiser sur le front de Zayn.
Ne me promets pas les choses que tu n'es pas certain de tenir, Niall.

Le blond se détachait de son amoureux, soupirant longuement et allant enfiler ses chaussures.

Ça va Zayn, fais-moi un peu confiance.
C'est pas une question de confiance, Niall, soupira Zayn en se levant. Il venait lentement glisser ses mains sur les hanches de Niall. C'est simplement... Que je n'ai jamais ressenti autant de sentiments et aussi forts pour une personne. Je suis complètement fou amoureux de toi... finissa-t-il par murmurer à son oreille.
Je suis totalement fou amoureux de toi, moi aussi. Alors s'il te plait, laisse moi t'aider pour une fois.

Le métis hochait simplement la tête, un sourire niais sur les lèvres avant de glisser ses mains dans le dos de son cadet et de le serrer davantage contre son être. Niall glissait une main dans sa nuque alors que Zayn nichait son visage dans le cou du blond, y déposant un baiser. Niall frissonnait longuement. Ils restaient de longues minutes blottis l'un contre l'autre, sans penser à rien d'autre. Ils étaient juste bien, juste amoureux, dépendants l'un de l'autre comme ils ne l'avaient jamais été auparavant.
Niall finissait par se détacher doucement de l'aîné pour venir déposer un long et doux baiser sur ses lèvres.

            Niall se garait devant sa petite maison qui paraissait abandonnée vu de dehors. Il inspirait profondément parce qu'une fois devant cette maison vide, le courage s'était estompé et avait presque disparu. Il avait essayé de paraître fort et sûr de lui devant Zayn, mais à présent seul ici, il ne se sentait plus du tout fort et en sécurité. L'idée que Max soit quelque part non loin, à l'affût qu'un des deux amoureux apparaisse pour le fracasser le hantait. Un long frisson le parcourait lorsqu'il réalisait que personne ne serait là pour l'aider si c'était le cas.
Le blond regardait tout autour de lui depuis sa voiture et la rue lui semblait horriblement déserte. Il saisissait son téléphone portable et le serrait fermement dans sa main avant de descendre du véhicule, les jambes légèrement tremblantes. Il s'approchait de la porte, surveillant tout autour de lui. Les mains tremblantes, il ouvrait la maison et soupirait presque de soulagement lorsqu'il entrait chez lui. Il lançait ses clés sur le canapé et montait à grandes enjambés à l'étage. Il se stoppait rapidement lorsqu'il arrivait sur le palier, les yeux écarquillés. Sa respiration s'accélérait et ses jambes devenaient de coton. D'une petite voix non assurée, il se lançait.

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