Chapitre 16

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"Regarde moi, jusqu'à demain"

- Où est Pansy ? demandé-je en débarquant dans la demeure des Parkinson sans même prendre le temps de frapper au heurtoir avant d'entrer.

L'homme installé dans la cuisine me dévisage avant de se lever et de se diriger vers moi.

- Severus ? Mais enfin, que se passe-t-il ?

Cette fois-ci, ce n'est pas moi qui lui répond, Drago prend la relève, bien moins calme que moi.

- Votre timbrée de fille à enlevée ma copine, voilà ce qu'il se passe ! Alors dites nous tout de suite où elle se trouve ou bien je vais la chercher moi-même, mais je ne vous promets pas d'être aussi clément que d'habitude !

Drago serre les points et les mâchoires, prêt à bondir au moindre signe. Je ne l'ai jamais vu dans un tel état. Lui qui est si respectueux normalement.

- Mais enfin, Pansy n'a sûrement rien fait ! Elle est dans sa...

L'homme s'arrête net. Comme s'il allait dévoiler un lourd secret qui ne fallait pas révéler.

Soudain, il se met à courir vers les escaliers les plus proches.
Drago et moi le suivons de près.
Le vieil homme ouvre brusquement la porte d'une chambre qui doit sûrement être celle de Pansy.

Cette dernière est tranquillement sur son lit, à feuilleter un bouquin.

- Pansy, qu'as-tu fais ? Ces jeunes gens t'accusent d'avoir kidnappé Emma ! Par Merlin, dis-moi !

Je crois que l'homme est encore plus en colère que monsieur Malefoy et moi réunis...

La brune prend un air offusqué.

- Mais enfin papa, comment peux-tu croire ces vilains garçons ?

Son ton est bien trop calme et posé pour être réel.

- Ils ont l'air sûr d'eux. Pansy, si tu avoues maintenant ce que tu faisais avant que l'on arrive, alors ta punition sera allégée. Plus tu attends, plus la sentence sera crue, je te préviens ! enchaine son père.

- Mais papa, je ne faisais rien avant que vous arriviez, je lisais, se défend la jeune fille.

Oh la menteuse. J'aurais bien retiré 60 points à Serpentard si on était encore à Poudlard.

- Tu sais lire à l'envers maintenant ? intervient Drago en posant son regard sur le livre que tient Pansy entre ses mains.

Les quatre regards sont désormais posés sur ledit livre, et en effet, elle le tient à l'envers. Je crois que cette jeune fille est juste totalement dénuée d'intelligence, je ne vois pas d'autre option.

Soudain, sans que personne ne s'y attende, la brune se met debout sur son lit et cris de toutes ses forces :

- Tu ne la retrouveras jamais ! Elle ne voudra plus jamais de toi, Drago ! Je lui ai tout dit, pour ton père. Elle est si faible et amochée que tu ne pourrais même pas la reconnaître !

Le premier à réagir, c'est son père. Pas Drago, ni moi, ce qui est très surprenant. Je pense que l'on est tous les deux sous le choc, totalement submergés par la rage.

Le vieil homme dégaine sa baguette qu'il pointe sur sa fille. Sans que personne n'eus le temps de dire Quidditch, la jeune fille se retrouve pétrifiée sur le sol froid de sa chambre.

- Je savais qu'elle n'allait pas bien en ce moment, mais je ne la pensais pas capable de kidnapper quelqu'un... Je me confonds en excuse, je crois que j'ai loupé quelque chose dans son éducation, annonce l'homme en caressant le visage presque inerte de sa fille.

Drago s'avance doucement vers le corps de son ancienne amie qui jonche le sol. Je crois qu'actuellement, la seule envie qu'il ai est de lui mettre un énorme coup de pied dans le crâne. Envie que je lui partage totalement.

- Ce n'est pas votre faute, Monsieur Parkinson, cependant, si vous avez la moindre information qui pourrait nous aider à la retrouver, nous sommes toute ouïe, annoncé-je calmement en m'avançant vers ce dernier tout en faisant virevolter ma cape derrière mon dos.

Ce dernier se retourne vers moi, l'air désolé.

- Je crains qu'il n'y ait rien que je puisse faire... Je vais retourner tout le manoir de fond en comble, à commencer par les donjons. Je vais faire désinsonoriser toutes les pièces et je vais l'appeler. En espérant que ma fille ne l'a pas emmené autre part qu'ici. Ce manoir est grand et moi-même je ne connais pas par cœur toutes les pièces qui le compose, mais à plusieurs nous avons des chances de la retrouver.

Nous remercions Monsieur Parkinson, après quoi ce dernier nous invite à coucher ici jusqu'à ce que l'on retrouve ma fille. Nous acceptons avec politesse.

« Papa, je suis là, tout près de toi, ne m'entends-tu pas ? »


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