Liés / Tome 2 [Drago Malefoy]

Chapitre 17

"Space girl, I saw a lunar eclips"

.PDV Drago.

J'avance doucement dans le château, ma baguette en mode Lumos. Malgré la lumière que produit ma baguette, je ne vois presque rien.

« Drago.. »

Je l'entends encore, cette voix. Sa voix. Elle m'appelle. Mais je ne sais pas d'où elle provient.

J'avance donc à l'aveuglette dans ce grand château qui m'est totalement inconnu, touchant tous les murs un par un et détaillant chaque tableau afin de trouver un indice.

« Je suis là Dray, tout près »

La voix se fait de plus en plus forte, je l'entends distinctement maintenant. Je me dirige vers cette dernière.

Je descends des dizaines et des dizaines d'escaliers, tous plus glissants les uns que les autres. Ils sont terrifiants, sombres et sales.

Aucune lumière ne jonche les murs et je suis obligé de secouer ma baguette pour qu'elle ne s'éteigne pas.

Je sens, dans cette partie du manoir, un horrible sentiment de magie noire et la noirceur en elle-même.
Si Pansy voulait vraiment tuer Emma, je pense que se serait exactement dans ce genre d'endroit où elle la retiendrait prisonnière.

Je m'enfonce donc un peu plus dans cet endroit si sombre et terrifiant.
Oui je suis un Malefoy, mais je ne suis pas réputé pour mon courage, croyez-moi...
Cependant, Emma est ma seule source de motivation, je veux la retrouver, avant qu'il ne soit trop tard.

Mes mains sont moites et je tremble comme un vif d'or, mon cœur bat la chamade et j'ai l'impression qu'il va exploser dans ma poitrine.

Soudain, surgit devant moi une porte. Une très petite porte. Qui ne laisserait sans doute pas passer quelqu'un comme moi. Elle doit faire à peu près la taille d'un gobelin, voire moins.

- EMPLIFICATUM ! dis-je en pointant ma baguette vers ladite porte.

Cette dernière s'agrandit, assez pour que je puisse enfin passer.

« Drago... »

Elle est tout près, je l'entends, je la sens.
Je saisis la poignée dans mes mains et l'abaisse, je pousse la petite porte. Mais cette dernière n'a visiblement pas envie de s'ouvrir. Elle est scellée, sûrement avec un sortilège.
Par chance Pansy n'a jamais été très douée dans cette matière à l'école, je suppose donc qu'un simple contre-sort devrait suffire pour que la porte s'ouvre.

- ALOHOMORA ! dis-je en faisant gesticuler ma baguette devant le gros bout de bois qui me barre la route.

Ce dernier s'ouvre, pour mon plus grand soulagement.
En revanche, un soudain doute me prend. Que vais-je trouver dans cette pièce ? Et si Emma était déjà partie ? Je crois qu'en réalité que je ne veux pas vraiment le savoir, et que je préférais ne pas affronter la réalité.
Mais mon amour pour elle est plus fort, bien plus fort.

Je pénètre donc dans la sombre pièce, la peur me tiraillant le ventre.

Aucune lumière.

Je rallume donc ma baguette, et une vision d'horreur et de soulagement en même temps s'offre à moi.
Elle est là, pleine de sang et de sueur.
Cependant, elle ne réagit pas quand je m'approche d'elle, comme si elle ne m'avait pas vu.
Je l'appelle à plusieurs reprises, en vain. Aucun mot ne sort de ma bouche. Prit d'une soudaine panique, je me dirige à la hâte vers elle. Je m'accroupis devant elle et détache ses mains prisonnières. Cependant, je n'arrive pas à la toucher. Mes mains traversent son corps, comme si j'était un fantôme.
Elle ne réagit toujours pas.
Je me replace devant elle, et la regarde tendrement certes, mais totalement paniqué et impuissant face à cette situation.
Elle lève la tête vers moi, plongeant son regard dans le mien.
Je ne comprend pas vraiment, elle ne me voit pas, ne me sent pas, je ne peux pas la toucher, mais elle sait pourtant que je suis devant elle...

Une larme coule sur sa joue, par reflexe, j'essaye de la dégager, en vain évidemment.

Mais par Merlin, pourquoi je n'arrive pas à la toucher ?

Je replonge mon regard dans le sien.
Elle ouvre la bouche, mais aucun mot n'en sort.
Après quelques secondes sans rien dire, elle arrive enfin à prononcer quelques mots.

« Dépêche-toi, Drago... »

Et tout devient noir.

{}

- Emma !

Je me réveille en sursaut dans mon lit. Des goutes de sueurs coulent de mon front et mon torse est tout moite. Je me frotte les yeux et allume la lumière de ma table de chevet. Je me force à calmer ma respiration devenue beaucoup trop rapide. J'inspire et expire longuement pendant quelques secondes, afin d'aider à la détente.

Tout ceci n'est donc qu'un cauchemar...

À moins que...

Je saute hors de mon lit et cours jusqu'à la chambre des deux autres hommes qui sont toujours endormis.

Après avoir récupéré le père de Pansy, ne lui expliquant que brièvement la situation, nous nous dirigons vers la chambre de Severus.

Après quelques frappes à sa porte, il ouvre, en rouspétant.

- Drago ? Monsieur Parkinson ? Mais que faites vous ici à cette heure si tardive ? Je ne su...

Sans lui laisser le temps de finir sa phrase, je le coupe.

- Je sais où se trouve Emma.