서른둘

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Je ne savais pas comment j'allais réagir si ma vengeance aboutissait, si Thys réussirait à souffrir autant que j'ai souffert.

Qu'est-ce que j'allais ressentir ?

De la joie ? De l'euphorie ? Encore plus de haine ? De tristesse ?

Je ne savais pas, mais je croyais que c'était la seule solution au problème.

Oui... La seule solution...

Et pourtant lorsque les choses étaient à mon avantage, je n'ai rien ressenti, absolument rien du tout...

À par un énorme dégouts pour moi-même.

La vengeance ne mène à rien, elle n'assouvit pas une haine non contenue, une tristesse médiocre, un lointain souvenir que l'on voudrait voir partir.

Non, c'était la pire option que je pouvais choisir. Et pourtant, je l'ai choisit...

L'erreur est humaine après tout.

Et c'est en croyant que je serai plus heureuse que je nous ai mis dans la pire situation possible.

J'ai hésité.

Et Dieu sait à quel point hésiter est dangereux pour soit. Il faut toujours savoir, prévoir, ne rien laissait au hasard parce que la surprise est encore pire. Ou alors peut-être que parier et mieux ?

J'ai hésité devant le père de Thys, et au final, il a profité de cette seconde pour retourner la situation à son avantage. Je me suis alors retrouvée avec une arme chargée contre la tempe, le bras de mon ennemi contre mon cou, me tenant avec force. Yeonjun était en face, il avait réussi à récupérer une arme aussi, qu'il pointait sur l'homme âgé, le regard plein de haine, et le mien d'incompréhension.

Car même après quelques secondes, mon cerveau n'avait toujours pas compris ce qu'il s'était passé. Et la voix derrière moi me ramena vite à la réalité.

Je me souviens quelle a été ma surprise lorsque j'ai vu ce garçon de mon âge que je croyais être la cause de mon malheur nous ouvrir la porte arrière en mimant de se taire avant de nous laisser entrer.

Au final, il n'était que ce pion que son père utilisait pour arriver à ses fins. Comme quoi, il faut toujours analyser l'affaire dans ses profondeurs pour savoir qui est le véritable "méchant".
J'avais un peu du mal à comprendre, mais il avait l'air sincère, alors on l'a suivi sans croire que c'était peut-être un piège. Et heureusement pour nous, ça ne l'était pas.

-Dis aux policiers de partir Thys ! Ou je lui fait griller la cervelle.
-Je ne vais demander à personne de partir, et tu vas lâcher Yinsu tout de suite père !

C'était une situation un peu désespérée pour lui. Tous ces gardes du corps étaient à terre, il est blessé, son fils passant dans l'autre camp, seul, sans vraiment avoir l'air de savoir ce qu'il faisait.

Il agissait dans un élan de désespoir, n'acceptant pas la défaite venir.

Mais il était parfaitement caché derrière moi, contre un mur, assez loin des autres. Ils devaient communiquer en criant, et je pouvais lui parler sans que personne d'autre que lui ne m'entende.

-Ça ne sert à rien.
-Ne parle pas !
-Il vous attend, sous votre vrai nom cette fois, et pas sous une couverture créée de toute pièce.
Sa main tremblait à présent, pouvant appuyer sur la gâchette à tout moment, même par inadvertance. Mais je devais saisir cette occasion où il se cherchait lui-même à présent.

Prendre le risque.

- Vous croyez qu'il vous a trahi alors que c'est faux, il y a juste eu trop de non-dit...
-TAIT-TOI !
-Il vous attendra à l'aéroport.
-Tu mens...
-Nous sommes de 19 juin M.Jung, il est presque 6 heures, vous allez être en retard.

* S T U D Y *Où les histoires vivent. Découvrez maintenant