일곱

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Il était un peu plus de 14h quand Yeonjun m'a appelé et 14h30 quand je l'ai trouvé sur ce banc, concentré sur son portable. Je me suis positionnée devant lui pour faire de l'ombre, et il remarqua enfin ma présence.

J'avais les bras croisés sur ma poitrine, et il a très bien deviné que ce n'était pas une joie de le voir.
- Je t'ai porté 2 heures sur mon dos, tu peux au moins me remercier.
C'est vrai, il avait fait ça pour moi alors qu'il aurait pu me laisser là, sur le trottoir à 8h du soir.
- Merci.
C'était froid, ça ne venait pas forcément du coeur, mais je me devais un minimum de faire ça.

Je ne sais pas, je n'arrive pas à le caser.

- Bah assis toi, ne reste pas debout.
- Je ne tiens pas rester, j'ai des frères et sœurs à garder figure toi. Dis ce que tu as à me dire.
Il me regarda plus fixement dans les yeux.
- Tu es froide.

Il s'est levé, les yeux reconcentré sur son téléphone, et il s'est mis à marcher. Je regardais son dos s'éloigner.

Mais à quoi il joue ?!

- Yeonjun.
Il ne s'est pas arrêté pour autant, alors je fus dans l'obligation de le rattraper puis de le suivre. Il s'est arrêté un peu plus loin, à l'endroit même où tout s'est passé hier soir.
Il rangea son portable dans sa poche et regarda le sol avant de me regarder.

- Explique.
- Quoi ?
- Ce qui s'est passé.
- Je ne sais pas.
Il soupira.
- Yinsu ne me fait pas perdre de mon temps et explique moi.
- Pourquoi ?
- Je dois savoir.
- Pourquoi ?
- Parce que.
- Parce que quoi ?
- Putain Yinsu tu soûles !

J'ai marqué un temps d'arrêt.
- Je n'ai rien à te dire.
C'est vrai, pourquoi je devrais lui raconter ? Après tout on n'est pas proche, il n'est pas de ma famille ni de mes amis.
Alors pourquoi lui dire ?

Pourquoi ma bouche s'ouvre toute seule et les mots en sortes de leur plein grès ?

- À vrai dire, je n'en sais rien. Comme si cette personne hier soir... ce n'était pas moi... que ce n'est pas moi... mais une autre, dans mon corps.

On regardait tous les deux un point mort sur le sol.
- Le médecin dit quoi ?
- Rien, manque de sommeil, trop de travail, pas assez de repos.
- Tu vas te tuer à trop travailler.
- Ça n'a jamais tué personne de beaucoup travailler pour réussir.
- Y'a un début à tout.
- C'est pas comme si tu pleureras ma mort.
- En effet.

Silence.

Je l'ai laissé là, m'en allant sans dire un mot. Yunsan et Kunsan était sur le canapé en train de dormir, ils sont tellement mignon comme ça, de vrai petit ange.
Je les ai portés jusqu'à leur chambre, les déposant chacun dans leur lit.

Grand-mère n'était pas là, elle est revenue mais repartie aussitôt, laissant un post-it.

Je rentre ce soir vers 17h, ne t'inquiète pas Yinsu, repose toi bien, j'ai laissé un bol de nouille dans le frigo, tu pourras le manger.
G.M

Mon ventre a commencé à gargouiller quand j'ai lu "bol de nouille", j'avais encore faim. Alors je suis partie me le réchauffer et je l'emmena dans ma chambre, sur mon bureau, à côté de mes nombreux cahiers.

J'ai mis mes lunettes, une nouvelle paire pareil à celle que j'avais cassé hier soir. Je pris mon stylo et commençais à faire mes exercices, de la musique classique dans les oreilles, améliorant encore et encore mon niveau

* S T U D Y *Où les histoires vivent. Découvrez maintenant