* S T U D Y *

아홉

Séoul s'étendait sous les yeux dans un panorama incroyable de lumière multicolore. Et vu de ce petite endroit caché par la verdure, j'en étais la reine.

Nous étions sur une petite hauteur, assez loin pour voir au delà des nombreuses rues, mais les gratte-ciels nous empêcher de voir plus loin.

C'était bien Séoul, mais pas le Séoul que l'on connais aujourd'hui.

Ce n'était en fait qu'une infime partie de la ville.

C'était un petit quartier traditionnel, l'un des rares qui ai survécu au grand changement qu'a connu la ville il y a 50 ans.

Il y avait des temples, des petits magasins qui vendaient de tout, des restaurants traditionnels...
Un petit coin d'histoire.

Et la nuit...

Des lanternes rouges ou même multicolores étaient allumés, pendouillant sur les rebords de toits des différentes architectures. Des caractères étaient écrit en encre de Chine sur le papier mâché, je reconnu l'idéogramme du bonheur.

Les rues étaient encore animés, les habitants de ce mini-quartier jouaient au go, un jeu chinois très ancien. Les vielles dames préparaient un dîner collectif, les enfants jouaient au ballon, les jeunes étaient soit en train d'aider en cuisine, soit en train d'essayer en vain de battre les ancêtres, soit chez eux, à étudier comme des fous.

On aurait dit un petit village à eux tout seul.

La vue était magique.

- C'est beau hein ?
Sa voix était douce, porter par le vent, berçant mes oreilles, elle est si jolie.
- C'est magnifique, soufflais-je.

On revenait 500 ans en arrière.

J'ai grandi dans le confort, dans le luxe, je ne manquais de rien, on peut dire avec une cuillère en or dans la bouche.

Je ne connaissais que la nouvelles technologies, le progrès, les robots remplaçant les hommes petit à petit, toujours projeté vers le futur.

Je regrette presque de ne jamais avoir vu cet endroit, ne jamais être allée dans les petites villes de Corée, pays que j'ai pourtant mainte et mainte fois visité.

Je regrette de ne pas être allée en montagne, y voir nos ancêtres qui cultivent encore les herbes médicinales, ne vivant avec aucune technologie, et pourtant meurent bien plus tard que nous...

Je regrette d'avoir su tout cela, mais de n'avoir pas essayé de le voir de mes propres yeux.

Je regrette, cela devait être tellement beau.

On s'est assis sur l'herbe, il faisait frais, mais en printemps, le meilleur moment est sûrement le soir.

L'air frisquet passait dans mes cheveux, sur mon visage, sous ma veste, frôlait ma peau.
- J'espère que tu ne regrettes pas de m'avoir suivit.
- Non, absolument pas.
Il lâcha un petit rire.
- Bah au moins, tu assumes ce que tu aimes et ce que tu n'aimes pas.
Je sourie, j'y ai presque pris l'habitude ce soir.

Un moment, une jeune fille leva les yeux vers le ciel et vit mon voisin, elle lui fit signe.
- Eh oh ! Yeonjun tu viens ?
Il se tourna vers moi.
- Tu veux descendre ?
Je réfléchis un instant.
- Oui, si je ne dérange pas.
- Mais nooon, et il dit plus fort, oui on arrive attend !

On s'est levé, et au lieu de faire demi-tour pour prendre un chemin normal, il attrapa ma main, et pas mon poignée encore douloureux, et...

- Yeonjun qu'est-ce que tu f...
- CHAUD DEVAAAANT.