스물일곱

898 60 17
                                    

L'amour c'est compliqué. Il faut faire comprendre à la personne qu'elle nous intéresse, puis se faire désirer, puis la rendre jalouse pour savoir si elle nous aime vraiment, trouver le bon moment, le bon endroit pour enfin se déclarer, puis être en couple, et c'est à partir de là qu'il y a quelqu'un dans ta vie, que tu ne peux pas faire tout ce que tu veux.

C'est comme ça que Meyun m'a expliqué les choses  et que je l'ai interprété. Je trouvais ça vachement compliqué.

Mais elle m'a aussi raconté tout ce que l'on ressent, et je regrette de ne pas l'avoir très prise au sérieux quand elle me parlait de « chaleur qui se répandait dans tout le corps », « n'ose pas le regarder dans les yeux », « papillon dans le ventre »... Et encore tellement de chose !

L'amour pour moi, c'était le sentiment d'avoir trouvé la bonne personne, peu importe ce que cela pouvait être interprété, ressenti, mais c'était ma définition.

Trouver cette personne.

Et je crois bien que je l'ai trouvé.

- Yinsu ? Yinsu ! Réveilles-toi, ton portable sonne.

Ce coussin était trop moelleux pour que je me résigne à le quitter, sauf que Yeonjun m'y a forcé. J'ai alors pris mon cellulaire se trouvant sur la table de chevet.

Après être sortie de la rivière Han, Yeonjun m'a emmené chez un oncle à lui qui avait un appartement vide à côté de là, étant en voyage au Japon. Apparemment, il lui aurait laissé les clés, au cas où il aurait besoin d'aller autre part que chez lui.

- Et tu peux vraiment y aller quand tu veux ?
- Il m'a juste demandé de racheter son stock de whisky si je le descend trop vite, et de ne pas fumer sinon il y aurait de l'odeur.
- Tu fumes ?!
- Non, je ne veux pas niquer ma santé si tôt, pas pour ressembler au plus grand en tout cas, raison totalement puérile.

Bizarrement, je croyais qu'il était ce genre de personne qui, justement, ne prenait pas soin de leur santé.

Je vis que c'était mon père au téléphone.

- Allô ?
- Yinsu, où es-tu ?
Dans sa voix, ni inquiétude, ni empressement, seulement une profonde lassitude.
- À côté de la rivière Han, dans un appartement.
- Avec qui ?
- Yeonjun.
- Celui qui accompagnait M.Thys à la soirée ?
- Oui.
- Que fais-tu avec lui ?
- On a faillit se noyer, on est indemne, juste avec les vêtements un peu mouillés, on s'est changé.
- Bon, tu m'expliqueras plus tard. On n'a toujours pas retrouvé ton frère et ta sœur.

« Ton frère et ta sœur. »

Ces termes me firent plus de mal que prévu, maintenant je sais que nous n'avons plus aucun lien de sang. Cela veut dire qu'ils n'en ont plus rien à faire d'eux...

Je pensais très fort à Kunsan et Yunsan, deux personnes que j'ai vu grandir, que j'ai profondément aimé. Deux personnes que rien au monde ne pourra remplacer.

Une petite goutte, preuve de toute ma tristesse, toute ma nostalgie, est venue se tracer un chemin le long de ma joue, atterrissant sur le bout de menton, pour venir mourir dans le tissu gris.

- Je vais les trouver.
- Pas besoin, nous avons appelé la police.
- C'est faux.
- Yinsu, je t'ai dit que nous avons appelé la police, ils sont à leur recherche.
- Et quel est votre intérêt dedans ? Aucun, ne se sont pas vos enfants, encore moins les aînées, vous n'avez appelés personne.
- Yinsu qu...
- Ils sont officiellement sous votre tutelle, je vais les retrouver, la police à intérêt à les retrouver parce que s'il leur arrive malheur, je le jure c'est toi qui va couler !!
- Mais qu'est-ce qui te prend Yinsu ?!
- Je vous jure si Kunsan et Yunsan ont la moindre blessures je dévoile tout !! Tout ce que j'ai et qui est interdit par la loi !!!! Toute les sociétés noires et à qui vous faisiez appel !! Et j'en ai rien à foutre de ce qui vous arrivera !

* S T U D Y *Où les histoires vivent. Découvrez maintenant