* S T U D Y *

여덟

- Hors de question que je rentre à l'intérieur.

Nous avions courut pendant 10 minutes avant d'arriver devant ce que je qualifierais de boîte de nuit. Nos respirations étaient haletantes, sa main tenait toujours fermement mon poignée et je commençais sérieusement à avoir mal.

Il me lâcha à mon grand soulagement et commençait à avancer vers la boîte de nuit. Je n'avais pas bouger d'un poil. Il se retourna.
- Tu ne viens pas ?
- Je te l'ai dit, hors de question que je rentre à l'intérieur.
- Oh... Ses yeux prirent un air déçut mais son sourire laissait paraître tout autre chose. Aurais-tu... peur ?

Peur.

Ce mot me fit tiquer.

«Yinsu, arrête de pleurer ! Ce n'est qu'un orage !»

J'ai peur maman, ça fait du bruit...

Ma mère m'avait laissée dans la cabane du jardin toute la nuit, sous cet orage violent, avec juste une couverture et une lampe de torche. Je ne pouvais pas ouvrir, c'était fermé à clé.
J'avais froid, j'avais peur, je tremblais.

«Arrête d'avoir peur Yinsu !»

En ressortant je n'avais plus peur.

- Non, je n'ai pas peur, pour qui me prends-tu ?

Son sourire victorieux se fit encore plus grand.
- Alors viens.
- Je n'en ai pas envie.
- Tu as peur donc.
- Ça n'a aucun rapport.
- Tu as la chair de poule, tu trembles, tu hésites.
Il avait remarqué tout ça.

Je ne suis jamais allée dans une boîte de nuit à vrai dire, peut-être une seule fois, mais je ne m'en souviens pas. J'avais un peu peur de ces endroits où tous se laissent aller alors que je vis dans un monde où ils essaient de tout contrôler, jusqu'à leurs propres émotions.

Alors oui, j'avais peur, mais je ne voulais pas le lui avouer, je ne lui ferais pas ce plaisir.

J'avais peur de la foule.

J'avançais, le dépassant, le garde à l'entrée me fixa puis fixa Yeonjun qui m'a rattrapé et nous laissa entrer.

Je crus que la musique viendrait directement agresser mes oreilles, que l'odeur de l'alcool serait omniprésente, que l'ambiance serait à son maxime et que les gens en sueur se colleraient de façon vulgaire.

Or ce n'était rien de tout ceci.

Il y avait du monde, certes, mais l'ambiance était joyeuse mais accueillante, pas dans l'excès, les gens dansaient mais restaient dans leur limite, il y avait une odeur sucrée qui planait dans l'air.

La musique était forte, mais pas casse-pied, chose qui m'étonna. Il y avait des places libres où il n'y a personne.

Cette place me fit une œillade, cet endroit avait beau être «acceptable», je n'en détestais toujours pas moins la foule.

- Alors ?
- J'avoue, je pensais à quelque chose de plus... vulgaire ?
- Haha, il y a des bars qui font dans l'excès mais pas ici.

Il m'emmena vers le comptoir.
- Un tequila citron, et un punch sans alcool pour la demoiselle.
Le barman hocha la tête et délaissa ses verres à nettoyer pour préparer nos boissons.
- Tu n'es pas majeur.
- Si, j'ai 18 ans.
- Depuis quand ?
- Depuis vendredi soir.

J'ai tourné mon regard vers lui, plus perplexe, il veut me faire culpabiliser c'est ça ? De l'avoir porté sur son dos pendant 2h le soir de son anniversaire alors qu'il allait fêter ça ?
- Tu veux des excuses ?
Il me sourit, et je ne pus que le trouver terriblement beau avec ce sourire...