Père...(la réaction d'Adrien)

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 S'il vous plaît, au moment de la discussion entre Gabriel et Adrien, ne me dites pas que les personnages sont idéalisés. Je suis au courant.

Bonne lecture !

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Adrien essayait de chasser sa découverte de son esprit.

Il ne devait pas y penser. S'il montrait son inquiétude, ses amis poseraient des questions. Et il finirait par leur expliquer.

Or, même s'il en voulait à son père d'avoir fait ça, de l'avoir mis en danger chaque jour, d'avoir voulu nier une réalité douloureuse plutôt que de s'y plier, d'avoir détruit la ville chaque semaine, Adrien n'avait pas envie de le dénoncer. Une sorte de loyauté l'en empêchait.

Alors, il enfouissait le problème. Il s'en occuperait plus tard, quand il pourrait laisser exploser ses sentiments. Quand personne ne serait sur son épaule. Nino et Alya n'aidaient cependant pas. Ils semblaient avoir décidé de le forcer à penser à son père.

Alya noyait Adrien de questions diverses, principalement autour de leur relation. Et Nino embrayait. Comme d'habitude, les deux fonctionnaient à peu près en phase. Et c'était très compliqué d'échapper à ça.

Heureusement, Marinette perçût son malaise, et vola à son secours, demandant à sa meilleure amie de laisser respirer le blond.

« Alya, calme-toi ! Je sais que ta tête déborde en permanence de questions sur tout et n'importe quoi. Mais je pense qu'Adrien aimerait respirer. On sait tous que sa relation avec son père est plutôt difficile, le harceler dessus risque de le mettre assez mal à l'aise.

— Merci Marinette. Je t'avoue que je savais plus trop où me mettre.

— De rien.

— Ok, je me calme. Mais vous m'empêcherez pas de trouver ça bizarre d'être dans un tel conflit avec son père...

— Y a pire. Imagine le conflit entre Luke Skywalker et Dark Vador, ça devrait t'aider à relativiser, lança Adrien.

— Ah ça, c'est sûr, rétorqua Nino dans un éclat de rire.

— Oui...

— Si tu veux tout savoir, Alya, mon père et moi n'avons jamais été très proche. Il n'est pas doué pour les relations humaines, et préfère se noyer dans son travail que d'y accorder de l'attention.
Et nous n'avons pas réagi pareil à la mort de Maman. Il a décidé de s'enfermer plus encore, de couper tous les ponts avec les autres...

— Les autres ?

— Ce n'était pas un ermite avant. Nous voyions assez régulièrement ma tante Amélie et son fils Félix, et il était assez proche du couple Bourgeois. Madame Tsurugi faisait partie de ses amis aussi.
Mais après la mort de Maman, il a complètement coupé ces relations, comme je vous l'ai dit.
Je crois qu'il estimait que personne ne pourrait le soutenir.

— Mais Kagami a perdu son père, non ?

— En effet, Rose. Mais de ce qu'elle m'a dit, ses parents ne s'entendaient pas très bien.
Père aurait pu trouver du soutien auprès de ma tante, aussi. Quoique...les relations ne sont pas au beau fixe entre eux.

— Toi, par contre, tu as pris la décision inverse : te faire des amis pour ne pas avoir à porter le fardeau tout seul.

— Ça faisait plusieurs années que je voulais aller à l'école. J'ai un peu profité de l'occasion. Je n'aurais peut-être pas dû, je l'ai laissé s'enfermer dans son chagrin...

— C'est tas pa faute, euh pas ta faute, répondît Marinette.

— Merci les amis. »

Ils le noyèrent sous un concert de « de rien » qui fît chaud au cœur du jeune homme. Peut-être qu'ils pourront m'aider dans cette nouvelle épreuve...

OS MiraculousOù les histoires vivent. Découvrez maintenant