Folie

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Hi ! Juste une petite note pour dire que y a un léger zeste de lemon ( = -18 pour ceux qui connaissent pas les codes si y en a...) dans cet OS, dans le début... Si ça vous dérange énormément vous pouvez juste skip la partie en italique, mais c'est assez light vu que... Je ne sais pas ce genre de trucs.

 En tout cas bonne lecture, commentez bien !

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 Nathalie se réveilla en sursaut, le cœur au bord des lèvres, sans comprendre ce qui se passait. Une minute plus tard, les idées encore embrumées, la brune avait l'impression de se vider de ses entrailles dans les toilettes de sa salle de bain, tentant de trouver une explication à cette nausée soudaine.

Jamais, jamais, elle n'avait été malade ainsi, et son cerveau effaré cherchait désespérément dans sa mémoire ce qui pouvait être à l'origine de ce malaise inédit. Jusqu'à retrouver des flashs de cette nuit, une semaine auparavant...

Il devait être presque trois heures, Nathalie était épuisée d'attendre son patron, gelée par la fraîcheur du hall s'engouffrant dans son pyjama. Non, elle n'était pas obligée de l'attendre, mais sa tranquillité d'esprit le réclamait, elle ne saurait pas dormir tant qu'elle ne l'aurait pas vu rentrer sain et sauf. Et, alors que ses yeux commençaient à se fermer malgré elle, la brune entendît la porte grincer.

« Gabriel ? Vous êtes enfin rentré...

— Mf oui, marmonna le styliste.

— Vous êtes ivre. »

Nathalie soupira. Elle avait fait son constat d'un ton extrêmement froid. Il tenait à peine debout, c'était visible. Il savait, pourtant, qu'il ne tenait pas l'alcool. Là, c'était vraiment catastrophique. Elle lui prît le poignet, d'un geste autoritaire et le guida jusqu'à sa chambre, lui intimant d'une voix fatiguée de se coucher maintenant. Le voir, si fragile, instable, l'esprit manifestement en équilibre, les yeux perdus, la troublait profondément, mais elle ne pouvait pas l'admettre. Elle avait tellement envie de le protéger...

« Veux pas être tout seul... »

Il avait à peine marmonné, la voix terriblement pâteuse, pourtant les mots étaient on-ne-peut-plus clairs pour Nathalie, qui s'en trouvait comme électrisée. Mais vu l'état dans lequel Gabriel était, elle ne pouvait pas se permettre de laisser ses émotions la pousser à agir ou même de les montrer.

« Gabriel, vous êtes un adulte, vous n'avez pas besoin que je vous borde et vous lise une histoire.

— S'il te plaît... »

Son regard suppliant, rivé à son visage, à ses lèvres, et sa voix rendue presque enfantine lui perforaient le cœur. Elle pouvait bien rester un moment, le temps qu'il s'endorme et puis...

Elle acquiesça, le suivît dans la chambre, fermant les yeux pendant qu'il ôtait ses vêtements et passait un pantalon de nuit, son murmure dans l'obscurité qui lui chuchotait qu'elle pouvait le voir, la chaleur dans ses joues quand elle se blottît contre lui dans le lit lui tournèrent la tête. À cet instant, Nathalie sût qu'elle pourrait faire n'importe quoi. Et absolument tout.

« Je peux t'embrasser ? »

Elle sentît le sang refluer de son visage, son cœur s'emballer, plus rien n'avait de sens, elle devrait dire non, il ne l'aimait pas, il était juste ivre, au-delà du raisonnable, mais sa chaleur, sa présence, le contact de sa poitrine, si étrangement lisse, quand son bras malade était rugueux, mais elle ne pouvait pas, la fatigue, le rêve, tout tournait, ce n'était pas raisonnable, mais tant pis pour la raison, il était là, il le voulait, sa voix était extrêmement rauque, d'appréhension et de désir, quand elle murmura un oui libérateur. Leurs lèvres se rencontrèrent dans la pénombre, déclenchant des feux d'artifice dans leur cœur, déclenchant une pluie de sensations comme elle n'en avait jamais ressenties.

OS MiraculousOù les histoires vivent. Découvrez maintenant