Hits Different (OS Musical)

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Août 2017.

Nathalie était adossée à la fenêtre du salon, étudiant l'orage qui déchirait la nuit. C'était la même chose que trois ans auparavant et pourtant ça n'avait rien à voir. La musique dans ses oreilles le disait mieux que tout.

You made a mess of me...

Ça c'était clair.

Gabriel avait entièrement dérangé tout ce qu'elle était et maintenant elle était perdue, incapable d'avancer.

Les yeux fermés, elle essayait de réunir de la lumière, de la positivité, comme elle l'avait fait après la mort d'Émilie.

Au moins Paris était en sécurité. Au moins Adrien était libre. Au moins elle n'avait plus à se poser de questions.

Au moins elle n'avait plus à douter de sa santé mentale et à interroger tout ce qu'elle faisait.

Mais tout cela ne pouvait pas combler le trou profond que l'absence du styliste creusait dans son cœur.

Nothing has ever felt so wrong! Oh my, love is a lie, shit my friends say to get me by... It hits different, it hits different this time!

La brune déglutit. Avec hésitation, elle s'installa sur un des sièges, essayant de contenir les flashbacks.

Le monde était gris et insensé, comme si l'orbite de la terre avait changé et qu'elle était seule à le sentir.

Et Amélie avait essayé de la consoler avec ces mots, lui disant que Gabriel était Monarque, était mauvais, était destructeur... Sauf que Nathalie voyait encore les créations, l'inquiétude, la tristesse, la lutte, et il était mort sans déranger l'ordre du monde, il l'avait ramenée.

C'était ça le plus dur.

Que Monarque meurt du cataclysme ou n'importe quoi d'autre, elle aurait accepté.

Mais à cet instant, Gabriel était revenu avec sa raison et ses soucis, et avait guéri le monde. Alors c'était différent et elle devait ré-apprendre. Refaire un deuil déjà parcouru.

Et ça n'avait rien à voir avec d'autres pertes, la disparition d'Anne-Lise ou la mort de sa seule amie et premier amour.

My sadness is contagious... I slur your name 'til someone puts me, in a car...

Le monde entier semblait touché par la détresse qui se lisait sur son visage. Les enfants essayaient de lui remonter le moral. Amélie tentait de ramener un sourire sur son visage.

Et tout ce que Nathalie réussissait à faire, c'était tourner sur elle-même en cherchant Gabriel.

Ça avait été si facile de s'habituer et de digérer trois ans avant.

Alors pourquoi était-ce si difficile, si impossible à présent ?

For me to do... It hits different. It hits different, cause it's you...

Oui, c'était parce que c'était lui. Celui qui l'avait faite vivre. Qui l'avait emmenée au bout du monde. Qui lui avait redonné un sens, et une raison de vivre, de mourir même.

Et il n'était plus.

Elle se retrouvait dans une maison hantée de souvenirs et de secrets, essayant de retracer tous les chemins qui les avaient amenés à ce désarroi. Tentant d'effacer sa propre mémoire.

Why the wound is still bleeding? You were the one that I loved, don't need another metaphor, it's simple enough... A wrinkle in time, like the crease by your eyes, this is why they shouldn't kill off the main guy...

Et elle avait beau savoir, elle ne comprenait pas comment un simple sentiment comme l'amour pouvait empêcher à ce point la plaie de se refermer. Ce n'était qu'un sentiment, alors pourquoi était-elle prisonnière d'une faille temporelle ?

Le destin avait détruit la moitié de son histoire, pièce par pièce, et la laissait sur le bord de la page, sans encre pour écrire la suite, sans idée pour continuer l'aventure.

Si leur monde avait été une série, Gabriel et elle en avait été des personnages principaux, mais maintenant qu'il n'était plus là, elle se sentait glisser en arrière-plan. Elle n'avait plus de raison. Et elle ne restait accrochée que par la musique qui résonnait encore.

I heard your key turn in the door, down the hallway, is that your key in the door? Is it okay? Is it you? Or have they come to take me away...?

Les larmes brisèrent ses digues en torrents, débordant de ses yeux fermés où elle avait tenté de les enfermer.

Parce que les mots tapaient si juste sur son attente, sur la manière dont elle croyait encore l'entendre frapper à sa porte pour lui demander des conseils, lui parler du travail, ou réfléchir à de nouveaux plans.

Mais ce n'était jamais lui, bien sûr, et elle plongeait plus profondément dans sa peine. Elle tentait d'apprivoiser la douleur.

Elle la mettait en mots sur des carnets dissimulés au fond de tiroir.

Elle la dessinait sur des papiers brûlés.

Mais ça ne passait pas.

Car elle ne savait pas s'habituer. Comme la chanson dans l'atmosphère le disait, cette peine tapait différemment.

Et comment s'habituer à vivre dans un cyclone ? Comment construire dans une inondation permanente ?

C'était impossible.

Pas sans lui.

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 809 Mots.

 Ettt je vous ai encore abandonnés pendant un mois. Mes pauvres. J'espère que vous ne m'en voulez pas trop.

 Clio s'est barrée. J'ai une vague idée d'AU Gabenath qui s'est pointé y a 15 jours, mais je trouvais pas le son pour écrire, du coup j'étais bloquée. J'ai enfin une playlist donc ça devrait le faire. Bon, je suis en train de squatter l'ordi de ma mère parce que le mien est mort, mais au pire on publiera depuis le tél comme pour Cauchemars.

 Et comme je n'avais pas d'ordi, je ne pouvais pas faire de musicaux... BON.

 Enfin bon. J'ai bien aimé celui-là. C'était un peu complexe de faire tenir en deuil une chanson de séparation, mais ça passe.

 Merci beaucoup à @Cookie_Noir pour l'autorisation de le faire, d'ailleurs ^^

J'espère que ça vous a plu,

 Bises,

 Jeanne

  (28/08/2024, 19h36)




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