august (OS Musical)

65 4 2
                                    

Hiya! Petite précision pour les trois OS Musicaux qu'on a à la suite. Ils sont basés sur ce qu'on appelle la "trilogie de folklore". J'explique un peu plus en détail en bas. Mais ici, AU par rapport à Miraculous, Gabriel, Emilie et Nathalie ont 20 ans, sont à la fac, Emi et  Nath ne se connaissent pas.

 Bonne lecture

 **********

 20 Septembre 1993.

Nathalie marchait le long des berges de la Seine, le cœur lourd de mots informulés, tentant de calmer sa peine dans la musique de son baladeur. Malgré les jours qui passaient, les souvenirs ne s'effaçaient pas.

Whispers of "Are you sure?"... Never have I ever before...

Cet été avait été comme un rêve, une échappée lyrique, comme si elle s'était soudain retrouvée plongée dans une scène de film, elle avait trouvé ce garçon si désemparé, troublé, il allait à la même université mais ils ne s'étaient jamais parlé, elle était tombée si fort. Jamais avant elle n'avait été sûre d'elle ainsi. Mais en le voyant isolé au bal de fin d'année, en devenant son amie, elle avait été certaine. Elle l'aimait. Devenir sa complice, l'écouter, sembler proche avait été une évidence absolue.

Le Soleil, le temps, la lumière, sa beauté, tout avait conspiré pour les faire brûler de vie, mais...

Will you call, when you're back at school? I remember thinking I had you...

Il n'avait pas rappelé bien sûr.

Il s'était comme volatilisé.

L'été s'était terminé et le rêve s'était achevé.

Cause it was never mine... And I can see us, twisted in bedsheets... August sipped away like a bottle of wine, cause you were never mine...

La brune ferma les yeux. Vingt jours. Une éternité. L'été, ce mois d'août où elle l'avait aimé, où il avait été avec elle, s'était dissipé si rapidement, oui, une bouteille de vin en soirée...

Gabriel.

Un soupir encore émerveillé lui échappa alors qu'elle se laissait tomber sur un banc, le regard dans le vide.

Il ne l'avait peut-être jamais vraiment aimée.

Mais ces semaines restaient des moments de paradis dans son esprit, une seconde avec lui aurait été de l'or.

To live for the hope of it all, cancel plans just in case you'd call and say "Meet me behind the Mall"...

Au moins, la chanson lui affirmait qu'elle n'était pas seule avec cette peine, avec ce désir d'un simple minimum qui aurait suffi, avec cette folie de l'attendre toujours, d'espérer un signe, de tout annuler pour pouvoir rêver de le retrouver, l'espoir lui suffisait, tant qu'elle pouvait faire danser l'idée d'un « nous » dans son esprit. Comme un câlin réconfortant qui lui disait de s'accrocher au bonheur, qui lui affirmait que ce n'était pas grave d'avoir mis autant de cœur dans une simple histoire d'été alors que celui qu'elle aimait n'était pas réellement sien.

Alors elle restait là, à contempler l'eau qui coulait, espérant que la Seine viendrait emporter ses souvenirs si vivaces, sa peine si puissante, elle redessinait les contours de son visage dans son esprit, son cœur se brisait à chaque instant, elle aurait voulu l'appeler, lui parler, l'entendre seulement et lui demander...

Do you remember? Remember when I pulled up and said "Get in the car", and then cancelled my plan just in case you'd call? Back when I was living for the hope of it all...

Se rappelait-il de sa détresse et de l'amitié qu'elle lui avait proposé ? Se rappelait-il de cette soirée où il l'avait appelée en pleine crise de panique, elle l'avait calmée, elle était venue chez lui ? Se rappelait-il de son aveu murmuré quand elle lui avait dit qu'elle l'aimait ?

Peut-être. Peut-être pas.

Et si il avait oublié, comment le lui rappeler ?

Les mêmes pensées l'agitaient depuis la rentrée, depuis qu'elle attendait désespérément un appel, un signe.

For the hope of it all...

Oui.

Elle vivait encore ses souvenirs.

Elle aurait apprécié de le revoir encore.

Elle aurait aimé avoir une vraie conclusion.

Elle aurait voulu ne pas sentir les larmes qui coulaient sur ses joues.

Parce que, dans la mélodie, la brune ne trouvait encore et toujours que le même constat.

Elle vivait encore pour l'espoir de voir cette chimère redevenir réalité.

 ************

 637 Mots + Note d'intro

 Bon.

 Ca fait partie des trucs que je voulais impérativement écrire. Parce que la trilogie de folklore, donc les chansons cardigan-august-betty, est magnifique. Et correspond assez bien, si on part en AU. Les trois chansons sont du point de vue de trois lycéens, James, Betty et August(ine). James est le petit ami de Betty, et pendant l'été, il a eu une affaire avec August, qui comme vous avez pu voir, l'aime vraiment. Ca va se préciser au fur et à mesure.

 Je voulais écrire la trilogie depuis des mois.

 Je m'ennuyais.

 Et mon cerveau a commencé à me dire d'écrire mardi midi.

 Pour l'assommer je fais des musicaux, on le sait.

 Donc c'est parti, vous aurez toute la trilogie d'ici dimanche je pense.

 J'espère que ça vous a plu, dites-moi tout,

 Bises,

 Jeanne

  (29/03/2024, 00h37)


OS MiraculousOù les histoires vivent. Découvrez maintenant