Sentis

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Adrien bailla, à peine réveillé. La sonnerie de son réveil résonnait encore dans sa tête. S'asseyant sur son lit, le garçon passa la main sur son visage, tâchant de dissiper le sommeil qui s'accrochait à ses paupières.

Il passa la main sur sa table de nuit, à tâtons, cherchant une brosse. Son doigt heurta un cercle de métal, ce qui eût pour effet de le réveiller immédiatement.

« Plagg ? Tu es là ?

— Oui, Adrien. C'est ton père qui a déposé cet anneau. »

Le blond fronça les sourcils, étonnés. Ce ne pouvait être qu'une des deux alliances, un des anneaux jumeaux de la famille de sa mère.

Il saisît l'objet, en caressa la surface. Pour Félix et Adrien, les anneaux avaient toujours été l'objet de contes, de mythes. On disait qu'ils reconnaissaient le sang des héritiers de la famille. Qu'à chaque mariage, l'inscription dans les anneaux changeait, affichant sur chaque bague le nom de l'époux ou de l'épouse et la date d'union.

Enfin, c'était des mythes, tout ça ! Et ça n'expliquait pas pourquoi Gabriel avait donné son anneau à son fils.

Adrien regarda l'intérieur de l'alliance, et retînt un cri d'étonnement.

À l'intérieur était gravé « Gabriel Agreste, 15 juin 2000. »

Comme son conte le disait. Et surtout, c'était l'alliance d'Émilie !

Le jeune homme sauta sur ses pieds, les idées se bousculant dans sa tête. Il avait besoin d'explications, il se précipita vers le bureau. Son père y était déjà.

« Père ! Pourquoi ? Je... Cet anneau ne m'appartient pas... C'est à vous qu'il revient.

— Non. Garde-le Adrien. Il n'est qu'à toi. Je ne dois pas le garder. Ce serait abusif.

— Que... que voulez-vous dire, Père, demanda Adrien, la bouche soudainement asséchée.

— J'espère qu'un jour tu pourras me pardonner de les avoir si mal utilisés, murmura Gabriel.

» Adrien. Je suis le Papillombre. Et... Tu es un sentimonstre. Félix aussi. Il m'a volé la bague qui contenait son amok, par chance ce n'était pas la tienne. Amélie l'avait encore plus passionné à propos des anneaux qu'Émilie et moi ne t'y avions intéressé...

— Comment savez-vous que c'est bel et bien mon amok que vous m'avez donné ?

— Tu te rappelles de la conférence de presse à laquelle je t'ai demandé de me remplacer ?

— Oui, bien sûr !

— Tu ne voulais pas y aller. Mais je te l'ai ordonné. Je l'ai demandé en utilisant ton amok, Adrien, je t'y ai forcé. J'ai fait appel à la bague.

— Félix sait-il qu'il est un...

— Je crois qu'Amélie le lui a dit, oui. Mais pas pour ce qui te concerne. Je crois qu'il le sait car la dernière fois qu'il est venu, il a vu les Miraculous. Et quand je l'ai menacé de le faire disparaître, parce que je lui demandais mon alliance et qu'il m'avait donné une fausse, il a vraiment eu peur. Il n'a pas eu l'air surpris, il a simplement été effrayé que je puisse le faire...

— Pourquoi vouliez-vous reprendre l'anneau ?

— Je le voulais car il était un symbole d'Émilie, de notre union... Pas pour contrôler ton cousin.

» Et si je te donne ton amok aujourd'hui, c'est parce que je m'en veux énormément. Je veux que tu sois libre, Adrien.

— Pourquoi ?

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