Clair obscur

Chapitre 1 : Commencement

Flash back :

Moi : Papa qu'est ce que tu fais ? Papa ? dis-je apeurée en criant presque de le voir appuyer sur l'accélérateur de la voiture.

Maman : Ça va aller ma chérie dit-elle un léger sourire qui me brise le cœur.

Je ne comprends pas. Tout se passe trop vite dans ma tête. Je les regarde , mon cœur s'accélérant pour ma vie tout comme la voiture. Je crie tout en affirmant qu'il y'a un pont en face de nous. Mais ils ne m'écoutent pas.

C'est quoi ce bordel ?

Qu'est ce qu'ils font ?

Je regarde ma mère qui elle a le teint bizarrement plus pâle que d'habitude, ce qui également le cas pour mon père. Ce dernier me regarde à l'aide du miroir positionné entre les deux et me dit ces mots, qui, à ce moment, resteront à jamais gravés dans ma mémoire :

Papa : Je suis désolée on t'aime dit-il appuyant une dernière fois sur l'accélérateur.

Trou noir.

Quelques heures plus tard :

Je cligne des yeux, la tête dans les vapes, la lumière m'agressant au bout de mon premier battement de cil.

Où est ce que je suis ?

Ma tête me fait atrocement. Mon corps est immobilisé. C'est lorsque mes yeux se familiarisent avec cette lumière blanche, aveuglante, que je reconnais être dans un hôpital.

Qu'est ce qui se passe ?

Je n'ai même pas le temps de réfléchir que je vois un médecin avec ma... tante ?

Qu'est ce qu'elle fait la ?

Je la vois me regarder avec une tristesse indescriptible mais je n'ai même pas le temps de demander ce qu'il se passe que le médecin prend la parole :

Médecin : Je suis désolée mademoiselle Evans, vos parents sont morts suite à un accident de voiture affirma-t-il d'un ton plein de compassion.

Fin du flash-back.

Après cet épisode, ma tante m'a accueilli chez elle. À vrai dire soit je devenais orpheline soit je vivais chez elle alors je pense que faire le choix de prendre la fille de sa sœur à été vite fait pour elle. Mais depuis ? Plus rien n'est pareil. Je n'ai plus cette joie de vivre, cette enthousiasme ou encore ce gout pour la vie depuis qu'ils ne sont plus là. Je me suis enfermée sur moi-même, ne voulant voir personne, perdant mes amies au fur et à mesure du temps, lisant des livres pour me réfugier dans un monde purement imaginaire et tous ça pour ne plus penser à ce jour ainsi qu'à la peine que je ressens chaque fois que je cligne des yeux. Les souvenirs sont encore bien trop frais.

Au début, j'ai expliqué à ma tante que j'étais bien dans la voiture et que je ne comprends pas pourquoi j'ai survécu et pas eux. Mais pour, je ne sais quelle raison, elle s'obstine à ne pas me croire et m'affirme à chaque fois que je n'étais pas dedans et qu'on m'a retrouvé au bord de la route.