Clair obscur

Chapitre 34 : Anysia

J'arrive à destination, de longues heures après avoir prit un avion, grâce au don de l'hypnose et après avoir couru je ne sais combien de kilomètres. Même si nous avons le pouvoir d'aller où on veut quand on veut, le chemin devient plus compliqué lorsque le lieu se trouve sur un autre continent.

J'arrive devant une trappe qui mène à cette maison enterrée sous terre. Je marche dans cette longue allée pleine de boue. Lorsque je suis devant la porte, je toque et une seconde après cette dernière s'ouvre comme par magie.

C'est le cas de le dire.

Elle est assise derrière son bar à potion. Anysia me sourit lorsqu'elle me voit, sourire que je ne peux que lui donner en retour. Ses yeux verts émeraude me scrutent de manière chaleureuse. La voir, même si cela me fait plaisir, me presse légèrement le cœur. Pourquoi ? Elle était la meilleure amie de Jeanne, ma femme. Elles se connaissaient depuis toujours.

Anysia : Que me vaut l'honneur de ta venue ? Je te manquais ?

Je rigole légèrement. Elle se lève de sa chaise et part se servir un verre de je ne sais quel genre de boissons.

Moi : Peux-tu me rendre un service ? lui demandais-je sérieusement.

Le ton que je prends à son égard lui fait comprendre que j'ai réellement besoin d'elle. Elle fronce les sourcils interloquée.

Anysia : Tout ce que tu voudras.

Moi : J'ai besoin que tu me donnes des informations sur deux personnes.

Je lui tends les affaires et elle les prend sans hésiter. Elle sort des bougies, ferme les yeux et quelques millièmes de secondes après ces dernières s'allument. J'observe sans dire un mot. Ma spécialité.

Anysia : Quesi tomira amisoniep adirup. Tomira guariod juadi. Zazstio huario paritun.

Ces incantations cessent rapidement quand elles ouvrent en grand les yeux.

Anysia : Âme sœur.

Je souris. Sa révélation ne m'étonne pas plus qu'elle ne devrait. Je m'en doutais.

Moi : Merci dis-je sincèrement.

Anysia : Qui est l'heureux élu ?

Elle est encore choquée par ce qu'elle vient de découvrir, chose, que je comprends. Ce cas est fortement rare.

Moi : Mon fils.

Elle ouvre plus grandement les yeux. Sa réaction est adéquate à la situation mais je ne peux m'empêcher de rire. Je la remercie encore mais avant de la quitter pour rejoindre mon domicile pour annoncer la nouvelle à Adrianna, Anysia me propose de discuter un peu.

J'accepte alors et m'assoit à ses côtés.

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Adrianna :

Depuis que Benjamin est parti, je n'ai fait que marcher partout dans la maison stressée. Si sa réponse se voit être affirmative, je ne sais pas comment je réagirai.

Conscience : Tu ne seras plus qu'heureuse. Entend ton cœur battre à vive allure juste à l'idée qu'il soit ton âme-sœur.

C'est vrai, mais ce qu'il me fait peur c'est sa réaction. Ça ne lui plaira pas. Déjà que nos liens actuels sont compliqués, si il apprend que ce qu'il est écrit dans ce livre s'applique sur nous, il réagira mal. Très mal.

Malgré ça, j'essaie de me concentrer sur mon livre. Malheureusement pour moi ça ne marche pas. Je n'arrive pas à lire une page sans que mon cerveau divague sur la discussion que je vais tenir avec Benjamin dans quelques temps.