Chapitre 28 : Gigantesque soirée part.1

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Les oiseaux titillent mes tympans ce qui, par conséquent me réveille. De façon chaleureuse, je pars me laver. L'eau qui coule sur ma peau se transforme en souvenir de son touchée sur ma peau, de ses lèvres sur mon corps et de sa langue sur mon intimité. C'était parfait. Il était parfait. Et je me sentais moi, complètement moi. À ma place. Ce sentiment ne m'était pas arrivé depuis, maintenant, ce qui me paraît une éternité.

Je sors de la douche après ses pensées torrides et affectueuses envers lui. Je me change de façon classique puis sort de ma chambre. Je descends les escaliers et Éden vient à mes côtés.

Éden : Tu t'es coupée hier ? me dit-il en fronçant les sourcils.

Ma respiration se bloque. Quelques millièmes de secondes après je me reprends. Comment sait-il ?

Moi : Oui, je me suis ouverte accidentellement dis-je en souriant légèrement.

Il me sourit.

Conscience : Il l'a senti. Tu sais, leurs odorats sur-développés.

Que suis-je bête, bien sûr. Cela veut dire que tout le monde l'a senti ? Je me dirige vers la sortie lorsqu'il reprend la parole :

Éden : J'ai cru entendre que tu avais passé une bonne soirée hier dit-il s'efforçant de ne pas rire.

Cette fois ci, mon cœur s'arrête net. Mon dieu il m'a entendu. Je ne me retourne pas. Au vu de ma tête, je dois ressembler à un stylo rouge qui fuit.

Éden rigole puis je l'entends partir. Je ne sais pas où me mettre. C'est horriblement gênant de savoir qu'il m'a entendu dans un contexte tel qu'il l'était hier soir. J'espère qu'il n'en parlera à personne.

Conscience : Tout le monde t'a sûrement entendu.

Merci d'être là pour me rassurer. Ça me réchauffe le cœur.

Je sors et l'air me permet de respirer à nouveau. Comme si ma cage thoracique s'était bloquée à l'entente des paroles d'Eden. Je pars prendre le bus puisque je ne suis pas en mesure d'être accompagnée par quelqu'un, à cause de mon bracelet. Je monte dans mon transport après l'avoir attendu deux petites minutes et sort mon lecteur. J'ai tout prévu.

Je mets ma musique et ai l'impression que cela fait une éternité que je ne suis pas retrouvée et sentie comme je me sens grâce à la musique. Certes des éléments viennent contrés ses émotions positives tels toutes les nouvelles que j'ai apprise ou encore ma confrontation avec Tony. D'ailleurs en parlant de lui je contemple le long du trajet ce « cadeau » qui m'a quasiment fait raté l'arrêt où je devais descendre. Les marches me rapprochent de la terre ferme et le bus s'éloigne. Puis quelques secondes plus tard, je vois cette géante bâtisse que je côtoie maintenant tous les jours. Je rentre en soufflant un bon coup et ce que je redoutais arriva plus vite que je ne le croyais. Et plus vite que je ne l'aurai espéré : Tony parle avec Elea. Ils remarquent ma présence alors je pars vers eux.

Conscience : À toi de tout donner.

Je lance mon sourire paraissant le plus sincère. Cette chose à vrai dire n'est pas difficile. Puisque après la mort de mes parents, je devais faire bonne figure alors que j'étais détruite de l'intérieur. Ils me sourient et je pars les rejoindre. Je fais la bise à Tony puis sourit à Elea, elle qui, fronce les sourcils. Je ne peux pas faire autrement.

Clair obscurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant