Chapitre 4 : Jeunesse perdue

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Elea m'a laissé son numéro de téléphone et moi le numéro de mon fixe ce qui l'a étonné.

Lorsque mes parents sont morts, j'ai cessé tout contact avec le monde extérieur, que ça soit les réseaux sociaux ou encore les appels ainsi que les messages. Je ne voulais plus parler à personne et à vrai dire c'est mieux comme ça. Je n'ai plus peur qu'on me trahisse, d'être déçue ou d'avoir mal. Ce que j'ai qui se rapproche plus ou moins de la technologie c'est mon lecture de musique qui m'a été offert par Ava, ma tante, sans même que je ne le lui demande.

Il est dix-neuf heures et je décide de me préparer sans effort particulier. Ce n'est pas que je vais en soirée que je dois forcément bien m'habiller ou encore me maquiller. J'opte alors en sortant de ma douche pour un jean et un haut large.

Le confort avant tout.

Je descends et voit ma tante rentrer du travail, assez tôt cette fois-ci. Elle me regarde étonnée d'être prête à partir à cette heure-ci. Elle prend donc la parole :

Ava : Tu sors ? me demanda-t-elle tout en fronçant les sourcils.

Moi : Oui dis-je simplement.

Elle sourit de toutes ses dents, surement contente que je me sociabilise à nouveau.

Ava : Mon rôle doit s'appliquer alors maintenant. Tu ne rentres pas tard dit-elle d'un ton ferme ce qui me fait rire.

L'autorité ne lui va pas du tout. Elle rigole aussi et vient me faire un câlin auquel je réponds.

Ava : Mais avant tout profite dit-elle gentiment en se décollant de moi.

J'acquiesce sans grande conviction et prend le fixe pour appeler Elea.

Appel téléphonique :

Moi : C'est moi Adrianna dis-je simplement.

Elea : Tu n'as pas changé d'avis j'espère dit-elle tristement.

Moi : Non, non. Juste pour te prévenir que je sors de chez moi dis-je regardant ma tante se faire à manger.

Elea : Parfait. Moi je suis en voiture Eden me dépose dit-elle heureuse. Tu veux qu'on te ramène ? demanda-t-elle gentiment.

Non.

Depuis l'accident de mes parents, je n'arrive plus à monter dans une voiture. C'est plus fort que moi. J'ai essayé, une fois avec ma tante mais j'ai fait une crise de panique et je ne veux plus jamais revivre ça.

C'était affreux.

Moi : Non merci dis-je brusquement.

Elea : Oh d'accord me dit-elle étonnée, surement du à mon intonation de voix. On se rejoint là-bas alors affirma-t-elle simplement.

J'hoche la tete mais je me rends compte qu'elle ne peut pas le voir alors je me tape la tete intérieurement et lance un léger "Ok" avant de raccrocher.

Fin de l'appel téléphonique.

Je sors de chez moi et la première vision qui s'offre à moi est la lune à moitié pleine. Je perçois ses cratères et continue à regarder la beauté du ciel. Je marche comme ça jusqu'à l'arrêt de bus et il arrive très peu de temps après.

Je monte et me rend compte qu'il y'a énormément de monde dans le bus ce qui me fait angoisser. Il n'y a pas de place au fond alors quand je m'apprêtais à partir au devant du bus, ce dernier se met à rouler d'un coup ce qui me fait trébucher. Étrangement avant que je ne touche le sol quelqu'un me rattrape de justesse. Je regarde la personne et voit un homme qui doit surement avoir mon age. Je le regarde et lui lance un léger merci gênée. Il me sourit alors en guise de réponse et je pars devant.

Clair obscurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant