Clair obscur

Chapitre 18 : Désespérément damné

Isaac :

Je suis parti précipitamment, comme effrayé par ce qu'elle venait de me demander. "Qu'est ce qui se passe entre toi et moi ?" Cette question ne quitte pas mon esprit. C'est vrai, je réagis bizarrement et lorsque j'en ressens le besoin vital comme si mon souffle en était coupé je l'embrasse. Moi même je ne sais pas ce qu'il se passe alors lui répondre c'est mission impossible. Mais je ne suis pas digne de construire quelques chose.

Personne ne veut d'un monstre dans sa vie. Quelqu'un qui a tué sans pitié de millers de vies n'est pas censé être écouté ou encore compris et j'ai l'impression qu'elle m'apportera quelque chose que je ne mérite pas alors je suis tout simplement parti.

Malgré le fait que je me sens bien avec elle, comme si j'étais complet à nouveau je ne peux pas lui laisser l'opportunité de me connaître. Elle partira parce que je la ferai souffrir, comme tout le monde.

J'arrive rapidement dans ma chambre. Mon sang et ma voix antérieure boue en moi.

Ma voix : Aller tu sais que tu ne mérites rien. Éteint ton humanité tu es bien plus drôle comme ça.

Je ne peux pas.

Ma voix : Qu'est ce qui t'en empêche ? Tu l'as dit tu es un monstre.

Conscience : Non. Ne le fais pas. Tu imagines les regrets que tu ressentiras après ?

Je me débats avec moi-même pendant de longues minutes. Je ne dois pas le faire. Mais à quoi bon résister ?

Mon corps s'empare de ma tête et je commence à jeter tout ce que je trouve par terre.
Je ne peux pas. Je ne peux pas. Je ne peux pas.

Ma voix : Mais tu es un monstre.

Je ne veux pas. Je ne veux pas. Je ne veux pas.

Je crie le plus fort que je puisse à l'intérieur de moi ayant plus mal que je ne le croyais.

Adrianna : Isaac ? dit-elle paniquée.

Je me retourne vivement vers elle et elle me regarde avec détresse et une tristesse s'empare de ses yeux.

Adrianna : Qu'est ce qui se passe ? me demanda-t-elle en s'approchant de moi.

Moi : Ne bouge pas dis-je sévèrement.

Elle se stoppe net, comme si elle ne reconnaissait pas ma voix.

Adrianna : Explique moi dit-elle ne sachant pas quoi faire.

Moi : Il n'y a rien dis-je fuyant de son regard.

Ses yeux m'appellent, et j'aimerai répondre mais je ne peux pas.

Ma voix : Elle t'apportera quelque chose que tu ne mérites pas.

Je ferme les yeux luttant sans cesse avec cette voix. Je n'en peux plus de l'entendre.

Ma voix : Eh bien si tu ne veux plus m'entendre fais le.

Je n'arrive plus à discerner ou je suis, ni qui est ici, ni qui je suis. Un long couloir se fait voir dans mon cerveau dans lequel je marche, seul. Un touché se fait ressentir au niveau de ma joue et j'attrape vivement le bras de la personne qui a fait ça.

Le douleur dans la voix de cette personne se fait entendre comme un cri d'alerte alors j'ouvre les yeux me rappelant qu'il n'y avait qu'une personne qui était ici et c'est elle.

Merde.

Je lâche son bras et remarque une trace rouge se marquer sur son bras. Elle grimace de douleur mais je ne dis rien. Je suis rongé par la culpabilité mais je ne peux rien montrer. Mon corps se fige. Mon cerveau ne réfléchit plus. Mon cœur lui a cessé de battre il y'a de ça bien longtemps.