Clair obscur

Chapitre 43 : Lien plus fort que la mort

Je me réveille délicatement. Je viens poser mes mains sur mon visage. La lumière en est aveuglante. Tous mes membres me font atrocement mal. J'ai l'impression que l'on m'a écrasé le thorax.

Les événements de la veille me viennent en mémoire. Mon plan. Ma fausse altercation avec Benjamin. Et Isaac. Isaac.

Est-il revenu ?

Je regarde les alentours paniquée et remarque une chambre dans laquelle je n'ai jamais été auparavant. Elle est dans les tons du rouge et du noir. Plusieurs chandelles se trouvent à disposition au niveau des tables de chevets des deux côtés supérieur du lit. Un fauteuil bordeaux cuire se trouve dans le coin de la pièce.

Chez qui suis-je ?

Je me lève rapidement malgré mes membres qui me crient de rester allongée. Je veux savoir si ça a marché. Savoir si il est revenu. Tout simplement savoir. Je sors et reconnaît le couloir. J'étais déjà venue ici pour accéder au bureau de Benjamin. Étais-je dans sa chambre ?

Sans trop chercher à comprendre, je descends les escaliers dans l'espoir de trouver quelqu'un mais je ne vois personne. Où sont-ils passés ?

Je cherche partout. Dans chaque recoin de la maison mais aucun individu ne s'y trouve.

Conscience : Cherche dans la cave.

Bonne idée.

Je pars dans cette dernière mais c'est pareil. Je fronce les sourcils devant mon incompréhension. Ils sont tous partis ? Si oui, partis où ?

J'entends de la cave, grâce à mon ouïe, la porte s'ouvrir. Je m'empresse de savoir qui est la quand je vois Elea. Elle lâche les sacs qu'elle avait dans les mains et vient me sauter dans les bras.

Elea : Mon dieu, je pensais que ça n'avait pas marché me dit-elle.

Pourquoi dit-elle ça ? Avait-elle des doutes sur l'efficacité de mon plan ?

Benjamin se trouve derrière et je peux y lire beaucoup de joie mais également de l'étonnement. Pourquoi sont-ils tous heureux de me voir alors qu'ils savaient pertinemment que je reviendrai ?

Benjamin : Content de te revoir me dit-il en me tapant l'épaule.

Éden et Marcel me portent et je ne peux m'empêcher de rire face à leurs enthousiasmes le plus total.

Conscience : Il ne manque plus que lui.

Moi : Je suis contente de vous revoir aussi leur dis-je en souriant.

Benjamin : Tu te sens comment ?

Son ton est sérieux.

Moi : J'ai connu mieux. Où est Isaac ?

Mes membres me font toujours aussi mal mais ma curiosité est bien trop élevée pour que je reste allongée.

Marcel : Il n'est pas rentré depuis une semaine.

Une semaine ?

Moi : Quoi ?

Benjamin : Tu es restée morte une semaine.