Chapitre 40 : Suivi à la trace

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Adrianna : 1 semaine plus tard :

Je me réveille calmement, heureuse de ne pas avoir d'entraînement aujourd'hui. Benjamin n'a fait que me « torturer » depuis une semaine. Quand je dis torturer ce n'est pas physiquement mais mentalement. Toute la semaine il m'a attaché sur cette chaise dans la cave et m'a nargué avec du sang. Pour lui, ne pas céder à la tentation est la manière la plus efficace de me sevrer. Sachez que c'est très dur. Je me suis même vue devenir violente. J'ai voulu casser les chaînes et sauter sur cette poche de sang. Grâce à Benjamin, je résiste plus chaque minutes. Il fait des miracles.

Isaac, lui, cette semaine n'a pas été très présent, affirmant des propos très vagues lorsqu'on lui demandait où est-ce qu'il allait. Lorsqu'il était là, il était odieux, prenant de haut toutes les personnes qui prenaient le temps de lui parler sans ajouter des pointes de sarcasmes à ses phrases. Cela pèse énormément sur mon moral mais je m'efforce d'être forte. Je m'efforce de penser qu'il est encore là au fond.

Elea a été quand à elle très présente pour moi dans cette semaine de sevrage. Me disant que je suis forte et que j'y arriverai. Elle m'a expliqué ce qu'il s'est passé cette semaine à la fac en mon absence. Je ne pouvais pas y retourner puisque des centaines d'humains s'y trouve. Vous me connaissez, je n'aurai jamais au grand prit le risque d'aller en cours sans me sevrer. Aujourd'hui est alors mon grand retour. Il est six heures cinquante cinq et je me prépare pour y aller.

Conscience : Tu peux être à un endroit différent en même pas dix secondes. Pourquoi te préparer aussi tôt ?

C'est vrai. Je prends alors mon temps et décide de descendre en bas pour prendre mon livre. Cette semaine j'ai ressenti toutes les sensations que la littérature pouvaient me provoquer mais décuplées. Je me sentais plus triste, plus heureuse, plus en colère. Je n'ai jamais été aussi amoureuse de la littérature que depuis que je suis devenue immortelle.

Elea : Prête pour ton retour ?

Je sursaute de peur. Elle est sortie de nulle part.

Moi : Oui, je pense être prête à confronter toutes cette tonne de sang à mes côtés.

Elle rigole et je lui souris. J'appréhende à vrai dire, mais les conseils de Benjamin tourne en boucle dans ma tête.

Elea : On part ensemble ?

J'acquiesce positivement et elle part, sûrement pour se changer.

La porte s'ouvre, chose qui attire mon attention et je vois Isaac avec ce faux sourire flippant scotché sur son visage. Je le regarde chose que lui fait également. Un quart de seconde plus tard il se retrouve à mes côtés. Je saute de peur mais continue a le fixer.

Isaac : Très beau pyjama.

J'eu oublié. Je ne porte qu'un short et un haut plutôt court. Je lève les yeux au ciel.

Moi : Tu étais où ? demandais-je curieuse.

Isaac : Ne pose pas de questions sans intérêt. Il y'a bien plus important affirma-t-il proche de mon oreille.

À cette proximité mes yeux se ferment sans que je ne contrôle rien. C'est tellement bon de le sentir près de moi. J'ai l'impression de ne pas l'avoir senti aussi proche de moi depuis des siècles.

Conscience : Il joue avec toi.

Je me reprends.

Moi : Arrête dis-je en m'éloignant de lui.

Isaac : Tu ne sais pas t'amuser m'affirma-t-il avec défi.

Je ne rentrerai pas dans son jeu. Il n'attend que ça et je ne lui donnerai pas cette satisfaction. J'avais l'attention de partir lorsqu'il me retient par le bras.

Clair obscurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant