Chapitre 13 : Quelqu'un de bien

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Une semaine plus tard :

Pendant la semaine les cours ont reprit normalement. Je suis dans le salon avec Éden et Elea. On joue au échec, du moins ils essaient de m'apprendre ce jeu particulièrement compliqué.

Moi : Je ne comprends rien dis-je en soufflant.

Elea : Avec de l'entraînement tu réussiras dit-elle optimiste.

Éden : Voilà un revenant dit-il en regardant derrière moi.

Je me tourne et voit la personne que je n'ai pas vu depuis quelques jours. Je ne sais pas où il était et à vrai dire sa famille non plus. Mais j'ai comme le sentiment qu'il m'évite, comme si il regrettait ce qu'il s'était passé ce soir là.

Cette pensée m'attriste car c'était ma première fois mais peut-être qu'il n'a pas aimé. C'est vrai il doit avoir une expérience gigantesque vu son âge.

Et puisqu'il n'était pas là, j'ai demandé à Éden de m'accompagner chez ma tante pour faire ce qui avait à faire. J'ai, évidemment, pleuré quand je suis rentrée rongée par la culpabilité.

Isaac ne dit rien et monte dans sa chambre. Mon envie de savoir ce qui lui prend est plus forte que d'apprendre les échecs alors je m'excuse auprès d'eux et monte vers sa chambre.

Pourquoi réagi-t-il comme ça ?

Je toque à sa porte mais aucune réponse alors j'hésite avant d'entrer et de le voir les bras croisés derrière la tête l'air de rien. Je ferme la porte et m'assoit sur son lit.

Moi : Tu m'évites ? demandais-je franchement.

Isaac : Non dit-il sans même me regarder.

Moi : Tu as pourtant l'air dis-je en fronçant les sourcils.

Isaac : Je t'ai dit non dit-il froidement.

Il y'a quelque chose qui ne va pas.

Moi : Tu regrettes ? lui dis-je sincèrement.

Cette fois-ci il me regarde et se redresse pour venir vers moi.

Isaac : Non. Bien sûr que non dit-il en fronçant les sourcils.

Me voilà quelque part rassurée. Mais il y'a quelque chose alors qui ne tourne pas rond.

Moi : Alors pourquoi es-tu parti aussi longtemps ? lui dis-je dans les yeux.

Isaac : J'avais besoin de réfléchir me dit-il simplement.

Réfléchir ?

Je trouve qu'entraver sur ses pensées est quelque chose de très intime alors je me rétracte sur le fait de lui demander.

Moi : D'accord dis-je simplement.

Isaac : Tu ne me demandes pas sur quoi ? dit-il étonné.

Moi : Tes pensées t'appartiennent alors je trouve ça indiscret de te le demander. Si tu as envie d'en parler, tu l'aurais fait lui dis-je en souriant.

Clair obscurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant