Chapitre 65 : Être ou ne pas être ?

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L'heure approche à grand pas. Plusieurs sortes d'émotions me traversent au fil des minutes, des heures. Le stress. Le stress que ce plan ne marche pas comme nous l'espérons ou qu'Anisa découvre ce que nous mijotions. Ensuite il y'a l'espoir. L'espoir que ce plan marche et que toutes ses histoires avec Anysia finissent pour de bon. Puis il y'a l'adrénaline. L'adrénaline que je ressens face à l'idée complètement folle de ce plan. Et enfin, l'amour. L'amour que je ressens pour tous les membres de cette famille qui se démènent pour nos vies.

Je suis tellement contente d'avoir été aussi curieuse dans la vie d'Isaac. Sans ça, je ne serai actuellement pas sur ce canapé et à ce qu'on soit tous ensembles autour de cette table, actuellement. Comme une famille. Une vraie famille.

Éden : Elle sera bientôt la. Vous êtes prêtes ? dit-il en regardant sa montre.

N'est-ce pas le comble de l'ironie qu'un vampire est une montre ?

Malgré cette pensée qui me fait sourire en coin, j'acquiesce plus prête que jamais, n'ayant qu'une hâte. Que tout ça se finisse.

Le sort que Jeanne m'a apprit pour la ramener à la vie est plus compliqué que tous les autres. Il est long, demande beaucoup plus de concentration qu'un sort "lambda". Je stresse à l'idée d'échouer, mon fameux coté pessimiste ne voulant pas me lâcher. Mais si je ne crois pas en moi, je ne mets pas les chances de mon coté. Alors je me convainc moi même que je peux le faire. Car je peux.

Pendant que chacun se prépare à sa façon face a ce duel tant attendu, il y'a Isaac qui ne fait que me regarder. Je m'approche de lui, sur le canapé et lui sourit.

Moi : Soucieux ? lui demandais-je en rigolant légèrement.

Isaac : Tu me connais. Ce ne sont pas dans mes habitudes.

Un peu d'humour ne fait pas de mal et c'est exactement ce dont j'avais besoin pour relâcher cette pression monstre que j'ai sur les épaules. Mais avant même, que je n'ai le temps de riposter et que Benjamin dise quelque chose d'autre à Jeanne, un vent énorme s'offre à nous.

Elle est ici.

Nous la regardons, tous incorporé dans notre jeu d'acteur et nous nous levons. Tony est également là, son arme braquée sur nous. Voir cette vision me provoque peine mais il le fait pour Mael alors son choix n'est-t-il pas justifié ?

Anysia : Votre décision est prise j'espère ? Moi qui me fait une joie depuis hier de savoir qui va se sacrifier.

Son ton est amusée. Je savais bien qu'elle était folle mais de se réjouir de la mort de quelqu'un ? J'avais même de l'empathie pour elle lorsque Benjamin allait la tuer. Je ne dis rien et m'avance d'un pas de plus par rapport aux autres membres de cette famille, montrant à cette femme odieuse notre décision. Tony se rend compte alors que je me sacrifie et il baisse légèrement son arme, sûrement sous le choc. Je lui souris, lui faisant comprendre que je ne lui en veux pas et une vague, non, je dirai même un tsunami de tristesse lui submergent les yeux. Je sens qu'il veut me dire quelque chose mais sais qu'il n'en a pas le droit avec Anysia ici. Elle risquerai de faire du mal à Maël. À la place de mot, il me lance un sourire qui veut dire énormément de choses.

Ne t'inquiètes pas Tony, ce n'est pas la dernière fois que nous nous verrons pensais-je en souriant intérieurement.

Clair obscurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant