Chapitre XVII :

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Musique sur la deuxième page à écouter de préférence au milieu du chapitre. Il y aura une note pour préciser du moment où vous pouvez l'allumer. Si cela ne marche pas, lisez le chapitre sur ordinateur ou mettez la musique sur un autre appareil. Ceci est un conseil pour une meilleure lecture.

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Point de vue : Mère de Pénélope

......

Je contemple la pluie par la fenêtre en attendant que ma fille rentre à la maison.


Qui me dit qu'elle reviendra ?

- Ah ! Chérie, je ne sais plus quoi faire d'elle. Elle me ressemble beaucoup plus que je l'aurai cru. Souffle-je.

Je parle doucement, dans le vide. La pluie effaçant peu à peu mes mots.

- Je te verrai bien me dire "Il faut que tu t'exprimes d'avantage, tout le monde ne comprends pas tes intentions et peut mal les interpréter. Ta fille la première".

Je rigole en remarquant que je me fais la morale à moi-même à travers mon défunt mari.

Je touche la vitre et mon corps tressaille par sa froideur.
Étonnamment, je n'enlève pas mes doigts, au contraire, je les colle un peu plus jusqu'à que ma main suive. Pour finir par avoir ma main plaquée sur la vitre.

Si seulement tu étais toujours en vie. Tu m'étais tellement indispensable que j'en arrive à t'imaginer me faire la morale.

Je suis perdue sans toi.

Je n'ai jamais eu de parents alors comment savoir comment en être un ?

Je savais que c'était une mauvaise idée d'être mère. Je ne suis pas faite pour ça. C'était toi qui était né pour être père.

Je n'arrive pas à faire comprendre à Pénéloppe mes sentiments. Je m'y prends tellement mal avec elle.

Je ne la comprends pas, elle fait erreur sur erreur et ne fait que me décevoir. Je veux la comprendre, mais à chaque fois elle fait quelque chose qui me met hors de moi.

Je n'ai jamais eu vraiment le temps de lui parler non plus.

On manque cruellement de dialogue mais de là à me faire une fugue. Il y a un sacré écart.

Je souffle et plaque mon front contre la glace qui me sert de vitre.

- Chérie, je t'avais dit que je n'avais pas la fibre maternelle. De nous deux, c'était toi qui l'avais.

Je me souviens encore de ce jour-là.

Flashback :

- Elisy ! Attends-moi !

Je cours au bord de la plage en essayant de le semer. Je ne peux pas croire ses paroles. Je ne veux pas le croire.

- ATTENDS MOI JE TE DIS !

- JAMAIS ! Criais-je en courant plus vite.

Le Tourment De Deux IdiotsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant