Chapitre VII :

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PRÉCÉDEMMENT :

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PRÉCÉDEMMENT :

Soudain il me frappe avant de me lâcher au sol. Je gémis de douleur en pleurant. Je le supplie d'arrêter. J'entendis "Une vermine en moins" avant qu'il me frappe à nouveau la tête contre une table. Je perds notion de l'espace et du temps puis un brouillard m'envahit avant de perdre connaissance pour la deuxième fois. La peur me serrant les tripes.

✴✴✴

J'hinale l'air de mes poumons. Je respire et expire de multiples bouffées d'air consécutives sans m'arrêter.

Je fonce.

Je cours le long de la route, la voix cassée, les chevilles enflées.

Et par dessus tout, je suis perdue au bord de la route. Je ne sais pas où aller. Je ne sais rien, ni la ville où je suis, ni où est mon portable, ni pourquoi on m'a tabassé.

Tout m'est arrivée tellement soudainement que j'ai n'ai pas eu le temps de souffler une seconde.

Le temps m'a littéralement consumé. Rien de tel m'est arrivée de 17 ans d'existence et pourtant j'en ai vécu des choses, qu'on me tabasse en est un exemple mais dans le passé c'était par des jeunes névrosés et non par des mecs ressemblant à la mafia.

J'ai le visage gonflé et bleuté, des cernes à vue d'oeil, un teint pale, des marques de cordes, des plaies ouvertes, mais surtout j'ai une cicatrice à vie tracé mortellement sur mon âme.

Je regarde derrière moi sans m'arrêter pour autant. Je n'ai pas l'habitude de ce corps. D'habitude je pouvais compter sur ma vitesse hornorme mais là, j'ai l'impression de courir à une vitesse normal. Je ne suis pas habituée.

Je boite à m'en tordre la cheville mais je continue de trotter pour fuir. Ce corps ne court peut-être pas vite mais il est résistant.

Hors de question qu'il me choppe une deuxième fois.

Des larmes commencent à couler sur mes joues.

De toute manière, je ne compte pour personne, je suis invisible. On me harcèle, je ne supporte plus ce stress tous les jours de tomber sur quelqu'un qui pourrait m'harceler, m'humilier, je ne peux plus le supporter. Ce poids sur mes épaules est devenus de plus en plus lourd à porter.

J'essuye mes larmes de ma main tremblante. Même au bord de la route dans le piteux états que je suis il faut que mon karma agisse et ne fasse passer aucune voiture.

Si je ne me suis pas encore suicidée c'est pour la simple et bonne raison que ce n'est pas mon corps mais quand le moment viendra de le retrouver... Si un jour je le retrouve. Je me suiciderais. Enfin, j'essayerais avec le peu de courage que j'ai.

Le Tourment De Deux IdiotsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant