La Couleur De Notre Amour

Chapitre 7

Olivia était un peu sonnée par la femme qui se tenait devant elle. Sa tante avait l'air triste et désemparée. Cela faisait deux ans qu'elles ne s'étaient pas vue et elle semblait avoir pris quelques rides. Elle ne ressentait pas de la haine ni du ressentiment pour elle mais plutôt de la pitié et beaucoup de peine. Sa tante la regardait avec un regard triste et plein de remords. Elle contourna le banc et vint la serrer dans ses bras, Olivia se laissa faire sans broncher. Elle se détacha d'elle et attendit qu'elle prenne la parole.

- Je suis passée à l'hôtel et quelq'un m'a dit que je pouvais te trouver ici, commença sa tante.

Olivia ne dit mot et se contenta de l'observer simplement, elle attendait la suite. Sa tante inspira un bon moment avant de reprendre.

- Max est mort, annonça t'elle. Il m'a avoué la vérité.

- Oh , fut la seule réponse d'Olivia.

Sa tante se mit à genoux et se mit à pleurer à chaude larme.

- Je suis vraiment désolée Olivia, j'aurais dû t'écouter, j'aurai dû te faire confiance. J'aurai dû t'accorder le bénéfice du doute mais au lieu de celà je t'ai accusé injustement et je t'ai mise à la porte. Si j'avais le pouvoir de remonter le temps crois moi je le ferai pour réparer mes tords.

- Maintenant il est tard, Répondit Olivia en se levant.

Sa tante la rattrapa et se mit à pleurer de plus belle. Olivia se fit violence et s'assit. Sa tante la rejoignit.

- Je sais que ce que je t'ai fais est impardonnable. Mon mari a essayé d'abuser de toi mais je n'ai pas voulu te comprendre, j'ai au contraire écouter les mensonges de ce monstre et je t'ai condamné toi. Je suis vraiment désolée Olivia. Heureusement qu'il n'a pas pu commettre son forfait sinon qu'aurais-je pue dire à mon frère ? Comment aurais-je pu me regarder dans le miroir? S'il te plaît Olivia trouve la force dans ton cœur pour me pardonner.

- Je t'ai pardonné depuis longtemps ma tante mais je n'ai pas réussi à oublier. Je garde encore les séquelles de ta cruauté sur ma chaire. Si tu n'avais fait que me jeter hors de la maison je l'aurais compris mais tu t'es alliée à cet monstre pour me garder enfermée dans une pièce sombre pendant une semaine en me nourrissant à peine . J'ai terminé à l'hôpital. Tu m'a mise à la porte pendant ma période de convalescence. Sans Roxy je serai sans doute morte.

- Je le sais, et je suis impardonnable ma chérie . Je suis vraiment désolée encore et encore. S'il te plaît ma chérie pardonne moi.

- Je suis désolée mais je ne peux pas, en tout cas pas pour le moment.

Elle se leva et laissa sa tante complètement désemparée. Elle essuya quelques larmes qui perla sur ses joues. Elle voulait tout oublié mais elle n'y arrivait pas . Elle revoyait cette pièce sombre, elle se revoyait complètement désorienté, ne sachant si un jour elle allait avoir la chance de voir la lumière du jour. Elle ressentait encore les coups de fouets qui meurtrissaient ses chaires. Non, elle ne pouvait oublié. On pouvait la traiter de quelqu'un qui ne pardonne pas, qui a le cœur endurcit mais elle n'en avait que faire. Elle avait vécu une expérience qui allait la marquer toute sa vie.

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Justin sortit en trombe de l'hôtel, il avait une urgence de dernière minute à régler. Une urgence de la plus haute importance lui avait-on dit . Il espérait que cette urgence était assez plausible pour qu'on ose le faire voyager de New York à Moscou. Il sentait qu'il n'allait pas tarder à virer ses employés si l'affaire n'était pas aussi urgente. Il arriva à l'aéroport en quelque minutes et pris place dans son jet privé qu'il avait demandé qu'on prépare depuis l'hôtel.

Le jet privé de Justin venait d'atterrir à Moscou. Il venait d'arriver que déjà il était pressé de repartir. Il est vrai que Justin n'avait pas réellement d'occupation au États-Unis mais ses plans avaient quelque peu changé à cause de sa rencontre avec Olivia. Il avait au départ voulu confier la gérance à quelqu'un d'autre et ainsi continuer sa vie à Moscou mais il avait subitement changer d'avis afin de rester le plus proche d'Olivia. Milton pouvait bien s'occuper des affaires de Moscou mais en cas d'extrême urgence, il s'en chargerait lui même.

Il arriva chez lui et y trouva Milton qui l'attendait. Celui-ci se leva à son arrivée pour lui souhaiter la bienvenue.

- Milton , j'espère que la raison pour laquelle tu m'as fait venir ici est aussi cruciale au téléphone sinon tu connais les conséquences, lança Justin avant même de s'asseoir.

Milton déglutit péniblement et montra un sourire de façade. Il s'apprêtait à répondre lorsqu'il fut interrompu par l'entrée d'une femme avancée en âge. Elle se dirigea vers Justin le sourire aux lèvres celui-ci l'accueillit avec le même sourire.

- Mon garçon, tu es entré ? Je pensais que tu allais prendre plus de temps.

- Et moi je ne m'attendais pas à te voir ici nana, je croyais t'avoir donné assez de repos, rétorqua - t-il.

Emily Scott était la nounou de Justin depuis qu'il était tout petit. Sa mère une femme cupide, vénale et dépensière avait passé toute sa vie dans les magasins, les réunions mondaines et toutes sortes d'activités sans importance le laissant seul. Sans Emily et son père il n'aurait pas eu cette image de la famille, pour cela il était très reconnaissant envers cette femme au grand coeur. Justin détestait les femmes, oh oui. Il les détestaient parce qu'elles lui avaient montré le mauvais côté de la gente féminine, de sa mère jusqu'à Madison il n'avait gardé aucune image positive d'elles. Emily avait sue lui montrer un peu d'humanisme gagnant ainsi un peu de respect de sa part, elle était la seule femme qui jusqu'ici avait su gagner son coeur" ou peut être qu'une certaine Olivia est en train de changer la donne'' lui suggéra son esprit.

- Il faut dire que je ne suis pas partie vraiment, je voulais m'occuper de la maison. Il fallait une touche spécial vu que tous tes employés sont des hommes. Il faut une touche féminine même si c'est celle de cette bonne vieille Emily. Répondit-elle.

- Et je te remercie pour celà Nana. Tu veux bien nous laisser ? Il faut que je règle une affaire urgente. Lui dit tendrement Justin.

- Bien sûr mon petit ,je te laisse. Je vais aller te préparer ton plat préféré.

Justin l'observa partir d'un air attendri. Une fois hors de son champs de vision, il se tourna vers Milton qui semblait un peu nerveux.

- Allez Milton détend toi, je ne vais pas te virer voyons. Je suis certes qualifié de froid mais je ne suis pas cruel à ce point. Lui dit Justin.

Celui-ci se détendit quelques eu. Il tousseta légèrement avant de reprendre une attitude professionnelle.

- Monsieur, Joe est ici, lâcha Milton.

- C'est pas vrai, gronda Justin.