⊱ 22. 𝑇𝑟𝑎𝑝

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Séoul, lundi 05 juin, 10h56

Je suis retournée près de Sua, du moins, je m'apprêtais à la rejoindre jusqu'à ce que je change d'avis. Je me suis alors tournée vers Minji, même si elle ne le voulait pas, je ne pouvais pas la laisser comme ça après tout ce que j'ai appris sur elle. J'ai finalement pris mon courage à deux mains même si je m'attendais à ce que cette bande commence à s'acharner sur moi.

Je fit quelques pas avant d'arriver juste derrière elle, celle-ci avait le dos tourné et discutait en rigolant avec les garçons, ce que je me doutais qu'elle faisait exprès pour ne pas qu'il n'y aie de soupçons sur ce qu'elle vit réellement. J'ai posé ma main droite sur son épaule gauche peu de temps après et elle s'est retournée.

J'ai vu son petit visage étonné de ma présence et un peu embrassé. Je me suis alors mise à lui parler très calmement en lui chuchotant dans l'espoir ne pas que ces chiens entende notre conversation.

Siyeon《 Tu es sûre que tu ne veux pas qu'on en parle paisiblement un peu plus loin, comme dans un coin où il n'y a personne, le banc là par exemple ! Je ne veux pas que cela finisse mal voir très mal alors que je suis au courant !》

Minji《 Euh... oui, mais pas trop longtemps, je n'ai pas envie qu'il commence à y avoir des doutes ou des rumeurs sur moi à propos de ça ! Je veux que tu restes la seule à savoir ça !》

Siyeon《 D'accord, je ferais attention, mais viens maintenant parce qu'il nous reste déjà plus beaucoup de temps avant que cela ne sonne !*trop tard, Sua le sait déjà !*》

Je l'ai tenue par la main comme une enfant sauf que c'était bien plus agressif que ça, je l'ai tirée assez brutalement jusqu'aux escaliers, j'aimais mieux ça que le banc placé dans la cour, c'est surtout parce qu'il pleuvait et que je n'avais pas envie d'être encore plus trempée que je ne l'étais.

De toute manière, à part un ou deux profs qui traversaient les couloirs en courant car ils étaient en retard, personne ne passait par là. Je me suis alors posée sur la première marche comme Minji l'avait fait et nous avons commencé à discuter de ce sujet qu'elle redoutait tant.

Une fois que nous étions toutes les deux assise sur cette marche d'escalier, j'ai voulu commencer à parler mais, curieusement, au moment où j'ai ouvert la bouche pour sortir quelques mots, j'ai senti quelqu'un m'enlacer en pleurant. C'était Minji qui... me faisait un câlin, oui, elle, qui me faisait un câlin ! Si on m'avait dit un jour que cela se produirait, je ne l'aurais jamais cru, mais là, je ne pouvais pas dire que c'était faux !

Après, c'est vrai que je l'avais un peu réconforté en la serrant dans mes bras à la fête, mais, déjà, j'étais totalement ivre, ce qui n'est pas le cas actuellement vu que je suis au lycée, et puis, c'était juste un peu comme ça pour la rassurer, pas comme elle le fait maintenant !

J'étais émue et gênée à la fois. Je me suis légèrement reculée réfléchissant de ce que je devais faire avec un air un peu dégoûté, j'ai alors finalement décidé de la serrer dans mes bras à mon tour, la tête posée contre la sienne, à sa gauche plus précisément, tout en souriant.

J'ai utilisé ma main droite pour la glisser sur son dos, ses pleurs ne s'arrêtaient pas, je l'entendais pleurer de plus en plus et ma main frottait son doux dos tout lisse de manière plus forte qu'avant de façon à ce qu'elle comprenne que je voulais qu'elle finisse de laisser couler ses larmes. Je lui ai dit de juste cracher le morceau, de se laisser déchaîner sur moi si elle le voulait. Mais, à mon grand étonnement, Minji ne s'est pas mise à crier mais à simplement pris une petite voix toute triste et douce.

Une amie pas comme les autres | | (ˢʸ/ˢᵃ) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant