⊱ 25. 𝑀𝑎𝑦𝑑𝑎𝑦

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Séoul, lundi 05 juin, 21h10

Les larmes coulaient le long du visage de Sua, celui-ci était posé contre moi et je la tenais entre mes bras. L'un d'entre-eux enlaçait sa taille et le deuxième était posé sur sa tête afin de l'appuyer près de moi et enfin, je lui ai demandé ce qu'il y avait, oui, seulement maintenant.

Siyeon《 Qu'est-ce qu'il s'est passé ? 》

Sua《 Il... il y avait un fou furieux qui me... courait après dans la rue quand je rentrais chez moi ! 》

Siyeon《 Qu... quoi ?! 》

Je vérifia rapidement si la porte était bien fermée à clé et fit bien attention de ne pas laisser une seule ouverture puis, je suis revenue près de Sua pour la calmer. Je lui agrippa le poignet et la tira jusqu'à l'amener dans ma chambre. Une fois arrivées, la jeune femme s'allongea sur le lit, ce que je fît aussi à mon tour et pris délicatement la paume de sa main que j'ai gardé contre moi. La pauvre avait l'air vraiment en panique, j'imagine que cela n'a pas dû être très agréable à vivre d'être poursuivie par quelqu'un. J'ai de nouveau repris Sua entre mes bras pour la rassurer.

Sua《 Est-ce que je pourrais rester dormir ici ? 》

Siyeon《 Bien évidemment ! Tu crois vraiment que j'allais te lancer repartir comme ça ?! Et euh... au passage... à quoi ressemblait-t-il ce fou furieux ? 》

Sua 《 Je n'en sais rien, tout ce que je peux te dire, c'est qu'il était tout en noir avec une capuche, typiquement comme les tueurs dans les séries, et qu'il s'est mis à me courir après, il avait vraiment pas l'air sympa ! Je ne sais même pas si c'était un garçon ou une fille ! Mais, euh... étrangement, j'ai l'impression de connaître cette personne, je ne sais pas d'où mais j'ai cette idée bizarre qui me trotte dans la tête depuis un moment... Peut-être cette taille qui m'était familière, cette personne était assez grande... mais sinon, je n'en sais pas plus car je me suis directement mise à fuir en la voyant ! 》

Siyeon《 Il faut absolument que l'on en parle à la police !*prend son téléphone* 》

Sua《 NON !! Surtout pas !! Si cette personne apprend que je l'ai dit à la police, elle va me trucider, c'est évident !! 》

Siyeon《 Sua, de toute façon, je crois que si elle te courait après comme ça, c'est qu'elle veut déjà te tuer en soit ! 》

Sua《 Siyeon, s'il te plaît, écoute ce que je te dit ! Ne téléphone pas à la police ! Je veux pas crever moi !! 》

Siyeon《 Raahh... c'est bon, t'as gagné ! Mais crois-moi que j'irais en parler si il se passe quoi que ce soit ! 》

Sua《 Merci, merci infiniment Siyeon ! Je sais que je peux toujours compter sur toi ma chérie ! 》

D'un coup brusque, Sua s'est arrêtée de pleurer. Curieusement, je la trouvait... étrange, enfin, c'était surtout sa réaction qui était bizarre. J'avais même cette impression qu'elle... je sais pas, qu'elle me cache quelque chose. C'était la première fois que j'imaginais Sua... de cette façon, d'habitude, c'est la petite fille toute douce et gentille mais... là, elle paraissait beaucoup plus sérieuse et... fatale que tous les jours.

Il était quasiment 10h et nous avions cours demain mais, honnêtement, je n'en avais strictement rien à faire de l'heure, tout ce que je voulais, c'était embrasser cette bombe atomique au regard plus que charismatique qui se trouvait devant moi. Comme la dernière fois, un T-shirt fût agrippé, sauf que cette fois, c'était moi qui attrapa le sien pour l'allonger sur le lit. Et, encore comme la fois, la jeune femme qui m'observait avec attention glissa le regard légèrement plus bas, sur mes lèvres. Je fît exactement pareil au même moment. Puis, sans grande surprise, celles-ci se sont rapprochées des siennes jusqu'à les toucher et commencer à l'embrasser, ce que j'attendais depuis un petit moment.

Ma main taclant agressivement l'arrière de sa tête pour encore plus l'approcher de la mienne tandis que la deuxième, la gauche, passa sous l'épaule de Sua placée du même côté jusqu'à de nouveau attraper son t-shirt par le dos. Les coups n'arrêtaient pas, au contraire, ils s'enchaînaient de plus en plus. La soirée défilait, les aiguilles du cadran horaire tournaient, le temps passait et Sua devenait vraiment ravissante. Ma tête se tourna subitement vers l'horloge, mais, ma vue se brouilla lorsque je la regardais, j'étais tellement amadouée par la belle qui se trouvait encore couchée sur le lit qui était toujours aussi défoncé, comme à chaque fois que l'on faisait ça.

Mon regard se reposa finalement dans le sien et j'en profita pour lui faire un dernier baiser avant de finalement m'allonger à mon tour à ses côtés. Mes yeux étaient plongés dans le vide et fixaient le toit jusqu'à ce que je tourne légèrement le visage pour contempler celui de Sua qui était toujours aussi mignon que d'habitude mais, la jeune femme était déjà endormie. Je posa ma main sur sa petite joue pour le caresser avant de, à mon tour, commencer à dormir dans cette position car la fatigue était plus forte que moi.

Je me suis redressée malgré mes yeux qui devenaient de plus en plus fermés et attrapa Sua par les côtés pour la poser sur moi car ma pauvre jeune femme était dans une position peu agréable et comfortable pour dormir. Je posa délicatement sa tête sur le cousin et l'allongea sur ce lit qu'était le mien. Elle bougeait un peu et marmonnait, ce qui la rendait encore plus mignonne que quand elle était éveillée, ce que je me demandais comment c'était possible.

Et pour finir, je remis tout doucement cette petite mèche rebelle qui traversait tout le long de son visage pour la remettre derrière son oreille avant de me mettre aussi les main derrière la tête toujours en regardant le plafond et en pensant toujours autant que Sua m'était indispensable jusqu'à ce que je m'assoupisse légèrement également.

Mais, étonnamment, je me réveilla en sursaut d'un coup à cause d ela télévision qui était toujours allumée. J'observais avec peu d'attention celle-ci même si j'étais plus endormie qu'autre chose. Lorsque je voulu me lever pour aller l'éteindre, le générique du journal débuta.

J'attendis quelques secondes par curiosité de savoir de quoi ils allaient parler même si j'étais pratiquement sûre que cela n'allait pas vraiment m'intéresser, ce qui ne fût pas le cas. La journaliste qui était une personne que je connaissais plutôt bien car c'est une amie à mes parents, commença à parler des faits divers de notre région, comme tous les jours j'ai envie de dire.

Celles que je pensaient être que quelques secondes finissaient par devenir plusieurs minutes. Je resta scotchée devant la télévision fixant le petit écran. La journaliste nous fit part d'un petit discours du président, que je n'écoutais pas trop d'ailleurs et de tout autres choses qui m'attiraient pas vraiment mon attention.

La femme présentant l'émission parla ensuite de sujets... moins joyeux, tout d'abord, il y avait un certain Seonghwa retrouvé dans un accident dans une voiture qui n'avait, elle non plus pas l'air d'être dans le meilleur de sa forme, d'ailleurs, ce nom me rappelait vaguement quelque chose, un ami de San je crois, par chance pour lui, il a été transmis à l'hôpital pour que l'on puisse le soigner, puis, le sujet suivant me... paralysa, je ne bougeait plus, mes yeux étaient grands ouverts, choqués de la nouvelle que je venais d'apprendre, une nouvelle que j'aurais préféré ne pas apprendre.

Mon sang se glaça, mes mains commençaient à trembler, je voulais dire quelque chose mais ma bouche bégayait et n'arrivait pas à prononcer les mots que je voulais, tout... tout me semblait illogique soudainement, je ne comprenais plus rien, j'étais simplement bouleversée. Le seul mouvement que je su faire était de me lever et de me précipiter pour réveiller Sua en la secouant brutalement, ce que je ne faisait que occasionnellement et très rarement, je préférais réveiller ma chérie en douceur mais là, c'était vraiment très grave et il fallait qu'elle en soit au courant au plus vite possible car je sais qu'elle était tout aussi attachée que moi à cette personne.

Quand la jeune femme ouvrit les yeux, mon premier réflexe fût de m'excuser pour se réveil qui était tout sauf doux mais je changea vite de sujet et pointa du doigt la télévision dont le journal passait actuellement d'un air paniqué, je ne disais rien. Sua s'immobilisa et plaça ses deux mains sur sa bouche, ce qui me fit bien comprendre qu'elle était aussi choquée que moi. Je glissa ma main sur la sienne pour lui demander de la tenir afin de me rassurer car je n'étais pas très bien, Sua aussi, elle avait le visage tour pâle, comme le mien.

Une amie pas comme les autres | | (ˢʸ/ˢᵃ) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant