⊱35. 𝑅𝑜𝑎𝑑 𝑡𝑜 𝑈𝑡𝑜𝑝𝑖𝑎

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Séoul, lundi 08 juin, 10h40

Au moment au je me remit à courir le plus vite que je n'ai jamais fait vers elle. Sua déplaça lentement ses deux pieds encore plus proches du bord, elle allait tomber, elle allait le faire, elle voulait le faire, non, non non et non, jamais je ne la laisserai faire ça.

Mais, malheureusement, je ne pouvais rien faire pour le contrer, j'étais trop loin pour la rattraper et le temps que je fasse le tour pour descendre, il serait déjà trop tard. Je ne savais quoi faire sur le moment et m'approchant de ma tant aimée en train de sauter du haut d'un, la panique commença vraiment à m'envahir.

Il ne restait plus que quelques centimètres entre moi et le bord du pont que je ne pouvais désormais plus blairer. Par réflexe même si j'aurais préféré ne pas voir cet horreur, je passa ma tête par-dessus et vit ma jeune Sua en train de chuter ne lui restait que très peu de courtes secondes à vivre.

La pression augmentait de plus en plus, tout le temps que je perdais à réfléchir était le seul pauvre temps qu'il lui restait. Que faire dans de telles conditions ? Je ne savais pas mais ce qui était sûr, c'est que je ne pouvais pas rester là à attendre que ma femme meure, non, jamais !

Puis me viens l'idée que la seule solution que j'avais était de plonger à mon tour et tenter de la récupérer. Cela semblait pratiquement impossible mais c'était l'unique moyen qui me venait à l'esprit là maintenant pour sauver ma Sua adorée.

Alors, chose dite, chose faite, j'ai posé un pied puis l'autre sur le petit muret du bord puis, une fois debout, mes jambes se paralysèrent totalement et se mirent à trembler énormément. Je ne pouvais pas bouger, je ne pouvais même pas bouger le petit doigt tellement j'avais peur contemplant le vide et le torrant énorme tout en bas. Mais il fallait le faire, et le temps était compté, alors, je ferma les yeux respira un bout coup et déplaca tout doucement le pied dans le vide.

Une chute d'une longueur incalculable en suivit. Je voyais l'eau se rapprocher à vitesse grand v de moi. J'ai cru que j'allais faire un arrêt cardiaque quand j'ai finalement atterri dans la rivière d'une très grande profondeur.

Pataugeant dans l'eau, je plongea directement la tête dedans et essayait malgré le flou d'ouvrir les yeux sous l'eau. J'avançais à l'aide de mes bras mais le courant était plus fort. Je descendais et descendais encore jusqu'à voir une silhouette noir au fin fond de la rivière. Sua.

Je l'agripa en passant le bras sous son épaule et essaya de remonter avec le double du poids que j'avais avant. En plus, remonter était encore plus dur. Mon corps n'en pouvait plus de l'effort que je devais produire mais y parvenait tout de même tellement je forçais pour que l'on puisse s'en sortir.

Mes muscles n'en pouvaient plus et cela commençait à faire vraiment longtemps que je retenais ma respiration sous l'eau. Je voyais la surface qui semblait encore si lointaine. C'est aussi seulement à ce moment que je me rendais compte dans quoi je m'étais lancée, une épreuve dont je ne m'en tirerais jamais.

Je voulais absolument sauver ma Sua mais je ne m'étais pas fait à l'idée que cela allait être nous deux qui allions finir comme ça à cause de mon inconscience. Je forçais tellement que je ne sentais même plus mes bras ni mes pieds. Je n'aurais jamais cru dire ça mais Sua était vachement lourde pour une fois.

Un début de suffocation apparut, ce qui était normal après un si long moment sans air, et j'avançais de plus en plus lentement malgré tous mes efforts.

Et, finalement, j'atteigna enfin la surface et m'empressa de sortir ma tête pour respirer, j'en fis de même pour Sua. Je faisais un tel bruit ! Mais les péripéties n'étaient pas encore finies, loin de là ! Le torrant était si fort que je ne pouvais même pas me reposer quelques petites secondes. J'étais emportée par celui-ci et ne faisais attention qu'au bien de Sua.

Une amie pas comme les autres | | (ˢʸ/ˢᵃ) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant