32/ Une conversation en suspend

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« Hé les gamins ! »

Nous nous stoppons dans notre marche pour nous tourner vers la droite. Mes yeux s'écarquillent lorsque je reconnais le nouvel arrivant. Law se tend à côté de moi, j'imagine sans mal sa surprise. Je le suis aussi !

Visiblement, les ennuis ne comptent pas nous lâcher.

Je reste immobile aux côtés de Law et observe le nouvel arrivant avec méfiance.

Assis nonchalamment sur la ruine d'une maison, un vieil homme nous fixe avec attention. Il plonge sa main dans un paquet pour en ressortir un biscuit avant de le manger. Une chèvre se trouve non loin en train de brouter le peu d'herbe qu'il reste dans certains coins. Son manteau blanc lui donne un air autoritaire contrairement à son short aux motifs de palmier qui lui donne un air plus décontracté. Ses cheveux sont blancs. Il possède une barbichette blanche et des lunettes noires.

Sengoku allias l'ancien amiral en chef de la marine se tient face à nous.

Son bras se lève pour maintenir en hauteur le paquet de gâteau.

« Vous en voulez ? »

« Non merci. »

Ma voix est sèche, je me méfie de ce type. Son regard se pose sur moi et son visage s'assombrit soudainement.

« Je connais ton histoire jeune fille. Et sache que je suis désolé pour ce qui t'est arrivé. »

« C'est bien jolie de dire ça maintenant mais lorsque moi et mes camarades nous avions besoin d'aide, personne n'est venu nous aider donc je vous prierai de vous mêler de ce qui vous regarde si vous ne voulez pas que je m'énerve. »

L'attention de l'ex marine se reporte sur Law et c'est peut-être mieux comme ça. Je sens que je vais vite m'énerver si la conservation continue sur cette lancée. C'est bien facile de s'excuser quand on est resté les bras croisés à côté et que l'on c'est contenté de fermer les yeux pour ne plus penser au malheur des autres !

La main de Law autrefois autour de ma taille se déplace pour venir me serrer la main.

Décidément, ce satané chirurgien commence à bien me connaitre. Il a très bien senti que j'allais m'emporter. Je ne sais pas si c'est une bonne ou une mauvaise chose mais au moins, j'ai son soutien.

A ce propos, je n'arrive toujours pas à croire que je lui ai dit ces deux ridicules petits mots. J'ai envie de me gifler pour avoir cédé à mon impulsion mais je me retiens. Ça serait bien d'éviter de passer pour une folle. Heureusement pour moi, il ne semble pas avoir entendu ce que je lui ai dit tout à l'heure.

Je sors de mes pensées et tente de rejoindre la conversation. Sengoku parle avec calme, je crois deviner une pointe de mélancolie dans sa voix.

« Il y avait ce soldat. C'était bien plus qu'un soldat pour moi, je le considérais comme mon fils. J'avais une confiance absolu en lui. Mais un jour, il a trahit ma confiance, ce qui lui a coûté la vie... Pour soigner un enfant atteint d'une maladie incurable. Cet enfant, c'était toi. »

« Oui, il m'a traîné d'hôpital en hôpital parce que je portais en moi la volonté de D. », affirme Law avec un visage impassible.

Sengoku pousse un lourd soupir.

« Ne cherche pas d'excuses à l'amour qu'il te portait. »

Une maladie incurable mais un pouvoir inestimable |Law x ocOù les histoires vivent. Découvrez maintenant